RDC : la lutte contre la corruption est aux antipodes des intérêts de certains acteurs, qui profitent de leurs positions politique pour s'octroyer des ressources publiques au détriment de la population (PNUD)

Visuel corruption par FMI

Les travaux des états généraux de lutte contre la corruption ouverts ce mardi 19 octobre par le Premier ministre Sama Lukonde sont en cours à Kinshasa. Étant le principal partenaire de ces assises, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a dénoncé le comportement de certains acteurs politiques et économiques qui utilisent leurs positions pour s'octroyer illicitement des richesses au détriment de la population.

"Il est essentiel de considérer la lutte contre la corruption comme un des leviers stratégiques pour actionner la renaissance de la RDC et cristalliser la conscience nationale pour le développement. La lutte contre la corruption doit se décliner comme un engagement institutionnel et sociétal qui mobilise tous les acteurs à tous les niveaux de la société congolaise. L’engagement du Chef de l’Etat a mis en évidence que la lutte contre la corruption signifie que désormais il faut rechercher l’intérêt national et contribuer à accroître la sécurité d’existence des hommes et des femmes qui attendent de l’Etat de services publics disponibles mais de qualité durable. La lutte contre la corruption est aux antipodes des intérêts parcellaires de certains acteurs et des élites qui profitant de leur positionnement dans le champ politique ou économique, veulent s’octroyer au détriment de la majorité des hommes et des femmes, des richesses ou des ressources publiques", a déclaré Mme Debab Astra, représentant résident a.i du PNUD en RDC.

Par ailleurs, le PNUD annonce un "appui substantiel" aux commission PAJ de l'Assemblée nationale et du Sénat pour encourager les initiatives parlementaires qui luttent contre la corruption

"Je ne pourrais clore mon propos, sans confirmer à nouveau la volonté du Système des Nations Unies en général et en particulier celle du Programme des Nations Unies pour le Développement de continuer à appuyer les efforts des autorités du pays dans le renforcement de l’Etat de droit, les réformes en matière de gouvernance et la lutte contre la corruption et l'impunité, gage d’un développement humain durable. Pour cela, un appui substantiel du PNUD est prévu en faveur des commissions Politico-administratives et judiciaires de l’Assemblée nationale et du Sénat. Cet appui est destiné à encourager de manière générale toute initiative tendant à améliorer le cadre normatif et institutionnel congolais de lutte contre la corruption", a-t-elle ajouté. 

Plusieurs personnalités et institutions prennent part à ces assises, notamment le professeur du droit pénal et ancien conseiller spécial de lutte contre la corruption de Joseph Kabila, Luzolo Bambi, l'inspection générale des finances, l'agence de prévention et de lutte contre la corruption, ainsi que les acteurs de la société civile. 

Ces assises sont organisées du 19 au 23 octobre par le ministère de la justice en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Les objectifs de ces états généraux sont notamment la prévention de la corruption, l’incrimination, la détection et la répression de la corruption.

Ivan Kasongo