Manifestations publiques en RDC : découvrez les recommandations de la CNDH au gouvernement pour préserver les droits des citoyens

représsion de la marche anti-malonda à Kinshasa. Ph. ACTALITE.CD

La Commission nationale des droits de l'homme (CNDH) a déploré dans un rapport, les violences policières lors de la marche pacifique organisée le 15 septembre dernier par Lamuka dans certaines villes du pays. Elle a déploré les violations et atteintes des libertés lors de la répression de la manifestation. C’est pourquoi, pour éviter la même situation dans l’avenir, la CNDH a formulé des recommandations au gouvernement de la République en vue de garantir les droits et libertés des citoyens lors des manifestations publiques.

« Au Gouvernement : nous recommandons d’assurer la formation des forces de sécurité aux droits de l’homme et au droit international humanitaire ; de revoir et renforcer le dispositif policier d’encadrement des manifestations publiques ; de veiller au maintien de l’ordre public et à la tranquillité sociale sans discrimination aucune ; de donner injonction à l’Auditeur Général des FARDC d’ouvrir des enquêtes afin de poursuivre les auteurs présumés selon le cas; d’initier un projet de loi fixant des mesures d’application sur la liberté d’exercice des manifestations », dit le rapport de la CNDH publié jeudi.

Le rapport fait état de plusieurs dizaines d’arrestations à travers le pays et une soixantaine de cas de tortures corporelles des manifestants. La CNDH accuse la police d’avoir réprimé la manifestation au lieu de l’encadrer.

La marche de la coalition Lamuka avait pour objectif d'exiger la dépolitisation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) mais aussi des réformes consensuelles en vue des élections crédibles, transparentes et apaisées en 2023.

Clément Muamba