RDC-Nyiragongo : plusieurs déplacés sont arrivés également à Baraka, déjà plus de 400 personnes enregistrées

Illustration. Les déplacés de Goma au Rwanda/Ph ACTUALITE.CD

Le maire adjoint de la ville de Baraka au Sud-Kivu, Emérite Tabisha, annonce le début de l’opération d’identification des déplacés qui ont fui la ville de Goma (Nord-Kivu) et ses environs à la suite de la récente éruption du volcan de Nyiragongo. Elle fait savoir que c’est depuis lundi 31 mai que la ville de Baraka reçoit ces déplacés. Les premiers venus ont campé au quartier Matongo, dans la commune de Kalunjda.

Jusqu’à mardi dernier, plus de 400 déplacés étaient déjà enregistrés par les autorités locales.

« Le Chef du quartier Matongo nous a présenté un chiffre de 335 personnes qui sont déjà sous logées dans le quartier. L'Eglise Emo nous a donné un chiffre de 70 personnes accueillies à Mwambangu, donc ça fait 405 personnes qui sont déjà enregistrées. Alors nous, en tant que mairie, nous devons envoyer une délégation pour aller faire l'identification un peu plus légale, identifier les personnes, mais aussi identifier les vrais besoins qui vont nous permettre d'alerter les humanitaires, les personnes de bonne foi, les églises et identifier aussi les interventions que l'on doit mener. C'est ça le travail que nous sommes en train de faire. Mais je dois demander à ces déplacés de se sentir à l’aise car ils sont dans leur pays, chaque Congolais a droit de vivre partout au Congo, ils sont des déplacés internes et nous leur disons bienvenue. Ceux qui vont vouloir rentrer à Goma seront libres et ceux qui vont décider de rester à Baraka seront aussi libres », a-t-elle dit.

De son côté, la société civile de Baraka, à travers son président, Albert Etunda, demande au gouverneur de la province de prendre ses responsabilités afin d'assister ces déplacés dont la plupart passent nuit à la belle étoile. Ils n'ont ni à boire ni à manger.

« La ville de Baraka étant très jeune n'a pas des moyens pouvant permettre d'assister ces déplacés qui mènent une vie très difficile, c'est pour cela que nous demandons au gouverneur de la province du Sud-Kivu de s'impliquer personnellement pour que ces personnes voyant l'éruption du volcan soient assisté comme la ville de Baraka n'a pas encore la capacité de gérer un cas pareille », a-t-il dit.

Le nombre de ces déplacés peut augmenter d'un moment à l'autre car ces derniers arrivent du jour au jour en passant par Uvira via le lac Tanganyika.

L'éruption volcanique du Nyiragongo survenue le 22 mai dernier a jeté sur les routes des milliers des habitants de Goma et du territoire de Nyiragongo. Un nombre impressionnant de femmes, enfants, jeunes et vieux ont dû abandonner leurs maisons. Plus de 500.000 personnes déplacées, sinistrés, sont donc entrées en errance sur les routes de Sake, Rutshuru, Minova, Butembo et Beni. D’autres sont arrivés à Bukavu via le lac Kivu.

Lubunga Lavoix, à Baraka