Nanou Memba : « ce qui se passe ici à l'Assemblée nationale est de l’agitation inutile, teintée d'un plan machiavélique contre le pays »

Photo ACTUALITE.CD.

Le député national Nanou Memba a dénoncé ce lundi 11 janvier l'attitude du Président du bureau d'âge de l'Assemblée nationale, Mboso Nkodia Mpuanga qui, selon lui, ne cesse de  violer l'arrêt de la Cour Constitutionnelle en alignant à l’ordre du jour, des matières non prévues.

L’élu du territoire de Kipushi (Haut-Katanga) a été au cœur des agitations au cours de la courte plénière de ce lundi. 

« C'est de l'aventure, ce que nous vivons ici. Je suis très déçu qu'un aîné que j’appelais toujours un patriarche agir de la sorte. Ce n'est qu'un bureau d'âge, un bureau d'âge qui siège avec comme soubassement l'arrêt de la Cour Constitutionnelle. Cet arrêt est clair en français facile. Est-ce que l'arrêt lui permet aujourd'hui de nous ramener à la ratification de loi ? L'arrêt de la Cour Constitutionnelle est en français facile, même mon fils de 9 ans sait lire, il n'y a que deux matières point barre. Il n'y a pas de ratification ni de contrôle parlementaire. Tout ce que nous vivons ici, c'est de l'agitation inutile qui est teintée d'un plan machiavélique contre le pays, je vous dis que nous n'allons pas nous laisser faire », a-t-il dit à ACTUALITÉ.CD, ce lundi 11 janvier  à l'issue de la plénière. 

Et d'ajouter :

« Nous avons demandé la parole, mais on ne nous l'a pas accordée. Ce qui prouve que le vieux Mboso Nkodia Mpuanga est ailleurs. C'est une grande déception pour nous la jeunesse, qui avons abandonné la vie professionnelle pour goûter à la vie politique. Je vous dis, on me l'avait dit le premier jour à l'entrée que c'était le temple de la démocratie mais depuis que je suis ici, je pense que ma maison est mieux que l'Assemblée nationale ».

Pour Memba, le bureau d'âge viole l'arrêt de la Cour constitutionnelle en alignant dans le calendrier, la ratification de certaines lois. 

Ce lundi, la plénière devait examiner le projet de loi portant ratification de l’accord sur la Zone de libre-échange continental africaine (ZLECAF). Mais ce projet de loi n’a pas été traité car la commission mixte Relations extérieures et Économique financière chargée d’approfondir son examen n’a pas encore finalisé le travail. Un délai de trois jours est accordé pour ce faire.

Au cours de la séance du jour, qui n’a duré que moins de 30 minutes, la plénière a pris acte de la démission du questeur adjoint membre du bureau Mabunda, déchu l'année dernière. Il a annoncé sa démission à travers une lettre que ses avocats ont transmise au bureau d'âge. 

Clément Muamba