Démission du questeur adjoint de l’Assemblée nationale : Ngoy Kasanji salue la décision, « c'est un acte de bravoure, d'élégance, il nous a facilités la tâche ... »

Le député national Alphonse Ngoy Kasanji

Le député national Alphonse Ngoy Kasanji a salué ce lundi la décision prise par le questeur adjoint de l’Assemblée, qui a présenté sa démission au bureau d’âge à travers une lettre transmise au bureau d'âge par ses avocats alors qu’il était visé par une pétition étant le seul membre du bureau de Mabunda resté en fonction depuis le 10 décembre dernier.

Pour M. Kasanji, c'est un acte d'élégance qui permet notamment à l’Assemblée nationale de gagner du temps et aborder d’autres matières. 

« Je tiens à féliciter notre questeur adjoint, parce qu’il a fait un acte de bravoure, d'élégance, étant donné que la majorité parlementaire a changé de camp, il devait tomber. Étant malade, cette pression ne devait pas peser sur lui, il a facilité la tâche à l'Assemblée nationale de faire autre chose que de s'occuper de son cas. Nous prions pour lui pour qu'il recouvre sa santé et qu'il revienne au milieu de nous », a-t-il déclaré à ACTUALITÉ.CD à l’issue de la plénière du jour.

Réagissant aux accusations du Front commun pour le Congo (FCC) contre le bureau d'âge qui estime que le doyen Mboso Nkodia va au-delà prérogatives lui accordées par la Cour Constitutionnelle, l'élu de Mbuji-Mayi répond :

« Je crois que dès lors que le bureau d'âge tire son pouvoir de l'arrêt de la Cour Constitutionnelle, et que cela est conforme au règlement d'ordre intérieur, je ne vois pas pourquoi le bureau d'âge ne procéderait pas à la ratification de la loi. Je crois qu'on ne peut pas prendre la parole dans le désordre ou créer le désordre au sein de notre hémicycle, nous sommes des députés nationaux, représentants de la population, donc le bureau d'âge a le devoir de maintenir la discipline et le déroulement de nos plénières », a-t-il ajouté.

Une tension a été observée au début de la plénière de ce lundi. Certains députés FCC se sont opposés à l’examen du projet de loi portant ratification de l’accord sur la Zone de libre-échange continental africaine (ZLECAF). Ils dénient au bureau d'âge de conduire les débats sur cette matière. Ce lundi, ce projet de loi n’a pas été traité car la commission mixte Relations extérieures et Économique financière chargée d’approfondir son examen n’a pas encore finalisé le travail. Un délai de trois jours est accordé pour ce faire. 

Clément Muamba