RDC : l’EGK va former notamment sur les méthodes de planification et de conduite des opérations militaires, affirme l’Ambassadeur de France

François Pujolas, Ambassadeur de France en RDC/Présidence

La France a soutenu la création de l’école de guerre de Kinshasa (EGK) ouverte mardi 5 janvier par le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Elle participera également à la formation des stagiaires et officiers des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans cette école.

L’Ambassadeur de France en RDC, François Pujolas l’a dit dans son allocution marquant l’inauguration de cette école.

« Cette école apporte une réponse concrète et de haut niveau à la nécessité d’adapter la formation de l’encadrement supérieur des forces armées et plus largement des forces de sécurité, en s’inscrivant, au-delà des défis sécuritaires immédiats, notamment à l’Est de la RDC, dans une trajectoire de modernisation sur le moyen-long terme. La perspective, à cet égard, d’un retrait progressif et organisé de la MONUSCO devra s’accompagner, nous le savons, d’un mouvement plus fort de réforme du secteur de la sécurité. Dans le cadre de son partenariat avec la RDC, la France répond présent grâce à l’aide, à la création de l’école de guerre, mais aussi une augmentation significative des autres formations assurées tant en RDC qu’en France ou auprès des éléments français du Gabon voire dans des écoles situées dans d’autres pays africains », a déclaré l’Ambassadeur de France en RDC.

La formation sera axée, entre autres, sur la planification et conduite de guerre. L’objectif, d’après le diplomate français, est de permettre aux chefs militaires de « comprendre la guerre ».

« Les chefs militaires compétents doivent donc "comprendre la guerre" et tout son environnement. Les chefs militaires responsables doivent aussi apprendre à maîtriser la violence afin que l'emploi de la force reste juste, proportionné et légitime. Les principes de la guerre doivent être étudiés en profondeur et adaptés à chaque situation, car en réalité il n'existe pas deux guerres similaires. Il faut pouvoir faire face à la totalité du spectre, des menaces comme l'agression aux frontières aux menaces intérieures pour protéger les populations civiles. L’enseignement dispensé à l’école de guerre se consacre à l'art opératif avec à titre principal les méthodes de planification et de conduite des opérations militaires qui permettent d'agir avec efficacité », a-t-il ajouté.

La France a dépêché à cette cérémonie son directeur de la Coopération de sécurité et de Défense, le général de corps d'armée Thierry Marchand qui, à en croire M. Pujolas, « a joué un rôle essentiel » dans la création de l’EGK. Et la présence aujourd’hui à Kinshasa de son directeur, le général de corps d'armée Thierry Marchand, prouve l'importance accordée à ce projet en particulier et à notre partenariat militaire en général.

Une première promotion de cette école sera formée dès janvier jusqu’en juillet prochain. 25 stagiaires présélectionnés prendront part à cette promotion. L’EGK assurera notamment la formation des membres des unités de la force terrestre, de la force aérienne, de la force navale des FARDC et de la police nationale congolaise. Des stagiaires des pays de la région y seront également admis.

Ivan Kasongo