Nord-Kivu : l’armée a reconquis plusieurs localités du groupement Binza, au moins cinq assaillants tués à Rutshuru

Photo d'illustration/ACTUALITE.CD

Plusieurs armes récupérées et au moins cinq assaillants tués, c’est le bilan provisoire des opérations d’au moins une semaine menées par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) contre la coalition FDLR-Nyantura dans plusieurs localités du groupement Binza en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). 

C’est ce qu’a affirmé mardi 5 janvier, le porte-parole du secteur opérationnel Nord-Kivu Sokola2, le major Njike Kaiko Guillaume, à l’occasion de la descente sur le terrain du commandant secteur opérationnel Nord-Kivu Sokola2, le général de brigade Mweu Lumbu Evariste en vue de s’imprégner des prouesses de ses troupes face à l’ennemi.  

Parmi les localités reconquises par l’armée loyaliste des mains des rebelles figurent Rwamisisi, Kakoti, Rusebeya, Kitwa et Nyamitwitwi dans le groupement de Binza en territoire de Rutshuru.

« Tous ces campements que vous voyez ont été détruits par les FARDC. Les FDLR et leurs alliés Nyantura ont fait de cette zone leur zone de survie en rançonnant la population. Il fallait à tout prix les déloger. Parce que quand on impose illégalement des taxes à la population qui ne vit que de ses produits champêtres, vous voyez ce que ça fait. Et à l’heure où nous vous parlons, nous les avons délogés et l’action militaire se poursuit en profondeur du côté où ils se sont retranchés. Mais le bilan provisoire fait déjà état de 5 assaillants neutralisés et des armes récupérées », a dit le major Njike Kaiko Guillaume.

Les habitants du coin, longtemps placés sous le joug de ces rebelles, félicitent l’armée pour cette reconquête qui vient mettre fin au calvaire qu’ils ont longtemps vécu suite à la présence des groupes armés dans leurs entités.

«  Quand ces rebelles contrôlaient encore la zone, on payait chacun 1 000 FC pour accéder à son champ. Lors de la récolte, on est obligé de débloquer 5 000 FC pour un demi carré, comme c’est fut le cas pour moi avant de récolter les arachides, et on exigeait 10 000 FC pour un carré. Depuis que l’armée nationale est en train de nous sécuriser, personne ne paie cette ration », témoigne Kambale Mulyata, un agriculteur.

Le territoire de Rutshuru est actuellement confronté à plusieurs formes d’insécurité des meurtres, kidnappings, vols et viols suite à l’activisme des groupes armés dont les FDLR, les Nyantura, les CMC et les Maimai encore réfractaires au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion communautaire.

Dans son discours de clôture de la session ordinaire de septembre à l’assemblée provinciale du Nord-Kivu, le vice-président de cet organe avait sollicité auprès du Chef de l’Etat « son retour et son installation momentanée et de l’Etat-major général des FARDC à Goma pour suivre de près la misère de nos populations et mettre définitivement un terme à l’insécurité au Nord Kivu qui n’a que trop duré et occasionné un drame , et concrétiser ainsi ses promesses de campagne notamment le retour effectif de la sécurité et de la paix  dans nos villes et territoires que les Nord Kivutiens attendent voir se réaliser au cour de l’année 2021 ».

Jonathan Kombi, à Goma