Une maison de production basée à Kinshasa va organiser une série de projections et débats autour du film "Pardonner pour donner" basé sur les violences sexuelles au sein des familles. Avec le partenariat du centre Wallonie Bruxelles, ce film sera projeté du 10 au 20 Novembre dans quelques écoles des communes périphériques de la ville de Kinshasa.
Le film parle de Nana, une jeune fille de 22 ans qui a un grand frère, Patou. Ce dernier a réussi dans les affaires. Mais, les deux ont un secret de famille: Patou a abusé de sa sœur quand ils étaient plus jeunes. Des années plus tard, Patou tombe gravement malade, il a besoin d’un rein. La seule personne compatible, c’est Nana. Elle le met face à un défi, avouer au monde ce qu’il a fait ou mourir avec son secret. Patou doit choisir.
Selon Bob Moussa, réalisateur du film, l’équipe sera accompagnée de quelques experts. « L’objectif est d’apporter des réponses à certaines survivantes de ce type de violence. Mais aussi, donner des mécanismes de défense aux éventuelles futures victimes, favoriser l’éveil des consciences face à un problème qui est tu par peur de stigmatisation.»
Le Lycée technique de Limete, Lycée technique de Kalamu, Lycée de Kingasani, Lycée Tolendia, Complexe Scolaire Gianelli sont parmi les écoles sélectionnées. Le 14 Novembre, une projection est également prévue à l'Union des coopératives maraîchères de Kinshasa (Ucoopmakin) dans la commune N'djili. Bob Moussa précise que le but à ce niveau, est de donner la parole aux femmes qui sont au cœur de la population congolaise et dont l'avis est souvent plus adéquat. « Nous voulons donner une priorité à ces mamans maraîchères qui organisent souvent des réunions où elles débattent de sujet de société.»
Dunya Pixel, maison de production, est une ASBL qui produit des films, émissions, documentaires, fait la promotion de l'estime de soi et des richesses culturelles congolaises. Elle a été créée en 2016 et le siège se situe au quartier GB. En 2019, des émissions, TV et radiophoniques, des conférences débat avaient également été organisés autour de ce film à Kinshasa.
Prisca Lokale