Réformes Électorales : « Il est urgent de revoir la loi électorale »Gisèle Ndaya Luseba 

Réformes Électorales :« Il est urgent de revoir la loi électorale »  Gisèle Ndaya Luseba

Ce 14 octobre, la rédaction Femme de Actualite.CD s’est entretenue avec Gisèle Ndaya Luseba, présidente du Congrès des démocrates travaillistes unifiés (CDTU), au sujet des propositions  élaborées par les organisations féminines concernant  les amendements à la loi électorale ainsi que la composition de la CENI.


Pour elle, le combat de la représentation des femmes devrait commencer à la CENI pour ensuite s’étendre à toutes les instances décisionnelles. « Cette lutte ne concerne pas uniquement l’institution: Commission Electorale Nationale Indépendante. Les femmes devraient être représentées à tous les niveaux et postes de direction, » explique-t-elle. « Lorsqu’on parle des réformes, c’est une question de changement. C’est-à-dire que des lois ou des choses ont été mises en place dans un contexte donné mais nécessitent d'être adaptées au contexte actuel,» poursuit-elle.


Il est donc, "très urgent de modifier cette partie (Article 13 Ndlr) de la loi électorale parce que nous avons actuellement des femmes compétentes à tous les niveaux, même en politique," soutient la présidente du CDTU. 
Également membre de la Dynafec, Gisèle Ndaya Luseba rappelle la nécessité de revoir toutes les revendications en rapport avec la promotion des droits des femmes avant les échéances de 2023. « C’est un processus. Même si nous ne pouvons pas encore atteindre les 50% reconnus par la Constitution, que les 30% prônés soient vraiment effectif,» conclut-elle.


Pour rappel, l’alinéa 2 de l’article 13 de la loi électorale recommande aux partis politiques de proposer des listes des candidats prenant en compte la représentation des femmes (et des personnes vivant avec handicap). Cependant, l’alinéa 3 de ce même article ouvre la possibilité aux partis politiques de passer outre cette représentation. A la clôture des récentes sessions de formation de la Dynafec et de l’ONG Afia Mama tenues à Kinshasa, les femmes avaient soulevé cette préoccupation.