L’ambassadrice et représentant permanent des USA à l’ONU, Kelly Craft s’est prononcée ce 06 octobre, sur le dossier des abus et exploitation sexuels lors de l'épidémie Ebola à l’Est de la RDC. Elle a fait savoir les inquiétudes de son pays par rapport à ces allégations.
“Les États-Unis prennent ces incidents très au sérieux et appellent les organisations et agences impliquées à mener une enquête approfondie et à tenir les contrevenants responsables. Les États-Unis continueront de travailler avec l'ONU pour développer des programmes et des capacités afin de mener des enquêtes et des poursuites approfondies sur ces crimes” a-t-elle précisé à l’ONU suite à l’exposé de Leila Zerrougui, cheffe de la Monusco.
Et d’ajouter, “Nous restons préoccupés par les allégations similaires contre les soldats de la paix et les civils de la MONUSCO, qui continuent d’être le deuxième plus grand nombre d’allégations d’exploitation et d’abus sexuels de toutes les missions. Nous exhortons tous les pays fournisseurs de contingents et de policiers à appliquer la politique de tolérance zéro de l’ONU et à traiter rapidement et de manière crédible les allégations criminelles. Nous exhortons la MONUSCO et l'ONU à prendre la prévention au sérieux, notamment en rapatriant les contingents qui affichent un modèle de comportement abusif.”
Pour rappel, le rapport d’une enquête menée par L’ONG The New Humanitarian et la Fondation Thomson Reuters et publié en fin septembre 2020, révèle plus de 50 cas d'exploitation et d'abus sexuels de la part des employés de l'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) et de certaines ONG lors de l'épidémie d'Ebola en République démocratique du Congo. Parmi les organisations citées dans ce dossier, il y a notamment, l’UNICEF, Oxfam, Médecins Sans Frontières, World Vision et ALIMA.
La majorité de ces femmes ont déclaré que des hommes leur avaient fait des avances, les avaient forcées à avoir des relations sexuelles en échange d'un emploi ou avaient mis fin à leur contrat lorsqu'elles avaient refusé.
Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique avait promis d’agir avec le Directeur général de l’OMS pour que les auteurs de ces actes soient soumis à de lourdes conséquences.
Le Canada, à travers son ambassadeur Nicolas Simard avait également recommandé des enquêtes à ce sujet. De son côté, l'équipe Humanitaire Pays (OCHA-RDC) avait appelé toute personne victime à signaler son cas à drcpseacomplaint@gmail.com ou à contacter le numéro de téléphone gratuit +243.81.409.1572.
Prisca Lokale