Beni-ADF : les infirmiers de la zone de santé d'Oicha durcissent leur grève pour protester contre les tueries

La RN4 dans la cité d'Oicha au Nord-Kivu/Ph Yassin Kombi ACTUALITE.CD

Les infirmiers de la zone de santé rurale d'Oicha, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu) ont décidé de reconduire pour 48 heures leur grève sèche dès ce lundi 5 octobre pour protester contre les tueries des civils par les combattants d'Allied Democratic Forces (ADF) depuis six ans à Beni. Des tueries qui ont fait des victimes parmi les infirmiers.

La décision a été prise dimanche dernier, à l'issue de la réunion d'évaluation de leur mouvement de grève entamée depuis vendredi dernier.

Aucun soin ne sera administré aux patients, les portes des structures sanitaires resteront de nouveau fermées à Oicha, Mabasele, Mamove, Mbau et ailleurs dans la zone de santé rurale d'Oicha.

« C'est étonnement d'abord et une inquiétude vis à vis de l'indifférence de nos autorités politico-administratives. Ils manifestent une insouciance vis à vis des revendications du personnel soignant. Nous observons dès demain (lundi) une grève sèche de 48 heures encore et éventuellement envisager un sit-in au niveau du bureau du territoire de la zone de santé rurale d'Oicha. », a dit Dieudonné Nzemengo, porte-parole de l'intersyndicale.

Onze structures sanitaires, parmi lesquelles le centre de santé de référence de Mavivi, le centre de santé de référence de Mamove, le centre de santé de référence de Mabasele, voire celui de Mbau risquent de fermer leurs portes car elles sont situées dans des entités où les combattants ADF ont multiplié des attaques le mois dernier. Des attaques qui ont fait plus de 30 victimes à Mbau et Mamove.

Yassin Kombi