RDC-Ituri : 4 morts dans une nouvelle attaque des hommes armés à Djugu

Photo d'illustration/ACTUALITE.CD

Quatre (4) personnes ont été tuées dans la matinée de ce dimanche 27 septembre par les miliciens de la CODECO dans le village Mapendano près de la commune rurale de Munbgalu dans le territoire de Djugu (Ituri).

C'est Jean Pierre Bikilisende bourgmestre de cette commune qui a livré l'information à ACTUALITE.CD . 

" Les miliciens de CODECO ont fait incursion dans cette localité voisine tôt ce matin. Ils sont tués 4 personnes dont une maman avec son enfant de moins de deux ans. Et deux autres compatriotes. " A t-il expliqué au téléphone.

Ces meurtres a suscité la colère de la population qui a manifesté pour dénoncer la recrudescence de l'insécurité dans cette partie du pays. Les activités socio-économiques ont été perturbées suite à cette manifestation. 

" Nous étions entrain de subir les mouvements de grève de la population qui voulaient venir déposer les corps ici au niveau de poste de la police dans le contexte de protester contre la persistance de l'insécurité dans notre territoire, c'est pour cela que la police a usé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants et il y a pas incident. Les leaders communautaires ont sensibilisé ces gens et la solution a été trouvée.  Les deux corps de la maman avec son enfant ont été rapatriés à Iga-bariere et d'autres autres dans la province sœur du Nord-kivu. Bien que le calme est revenu mais les églises, marchés, magasins, hôpitaux n'ont pas fonctionné à la normale. Nous vous rassurons que les dispositions nécessaires sécuritaires sont déjà prises pour sécuriser notre population et ses biens" a ajouté l'autorité communale qui appelle les miliciens de déposer les armes pour le développement de l'ituri.

Cette incursion intervient au lendemain du passage du ministre de la Défense nationale et Anciens combattants, Aimé Ngoy Mukena en compagnie du chef d'État major de Forces armées et et quelques députés nationaux de la commission de défense et sécurité en ituri dans l'objectif de palper du doigt la situation sécuritaire qui y prévoit.

Franck Asante, à Bunia.