Les USA ont annoncé mercredi des sanctions contre Fatou Bensouda, procureure de la Cour pénale internationale (CPI).
« Aujourd’hui, nous passons de la parole aux actes (…) car la CPI continue malheureusement de viser des Américains », a déclaré, Mike Pompeo, Secrétaire d'État des États-Unis.
L’administration Trump réagit suite à la décision prise par la CPI en mars autorisant l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Bensouda et son bureau veulent que lumière soit faite sur notamment des exactions qui seraient commises par des militaires américains en Afghanistan.
Phakiso Mochochoko, directeur de la division de la compétence, de la complémentarité et de la coopération de la CPI, est également concerné par le gel des avoirs aux Etats-Unis et l’interdiction d’accès au système financier américain.
« Tout individu ou entité qui continuera à assister matériellement ces individus s’expose également à des sanctions (…)Nous ne tolérerons pas les tentatives illégitimes de la CPI pour soumettre les Américains à sa juridiction », a ajouté le chef de la diplomatie américaine.
Juridiction pénale internationale permanente, et à vocation universelle, chargée de juger les personnes accusées de génocide, de crime contre l’humanité, de crime d'agression et de crime de guerre, la CPI est également connue pour ces divers procès et enquête en RDC.
Les sanctions américaines interviennent dans un contexte marqué aussi par d’autres sujets qui mettaient déjà mal à l’aise la CPI comme les révélations du réseau European Investigative Collaborations sur certaines pratiques de l'ancien procureur de la Cour Luis Moreno Ocampo, durant et après son mandat. Les médias allèguent que le procureur avait par exemple indirectement rémunéré des membres du personnel de la Cour pour que ceux-ci y fassent du lobbying en faveur de ses clients. Une enquête interne a été lancée.