La ville de Goma (Nord-Kivu) s'est réveillée ce lundi 13 juillet avec une présence remarquée des policiers déployés dans les rues principales en prévision de la manifestation de Lamuka contre les propositions de lois Minaku-Sakata et le choix de Ronsard Malonda comme Président de la CENI.
En tout, une cinquantaine de policiers visibles entre autres, au rond-point Signers d'où devrait partir la marche jusqu'au cabinet du gouverneur de province.
Dimanche, le commissaire provincial de la police a demandé aux organisateurs de respecter l'état d'urgence sanitaire décrété au pays par le Président de la République suite à la Covid-19. Le Général Aba Van a appelé les manifestants à ne pas dépasser le nombre de 15 personnes pour aller déposer leur mémorandum auprès du gouverneur.
Contexte
Depuis l'entérinement de Ronsard Malonda à la plénière de l'Assemblée nationale le 2 juillet dernier, plusieurs organisations sociopolitiques ont appelé à multiplier des manifestations pour exiger avant tout les réformes et l'audit de la CENI dont le rapport général sur le processus électoral passé n'est jamais examiné à la chambre basse du parlement.
Bemba, Fayulu, Katumbi et Muzito, leaders de Lamuka, ont dans leur dernier communiqué, dénoncé "les manoeuvres frauduleuses du FCC pour une fois de plus désigner les élus du sommet à la base, en se substituant au peuple congolais".
La marche de Lamuka va intervenir après celle organisée par le CLC et les mouvements citoyens, ainsi que celle de l'UDPS pour la même cause. Au moins deux personnes dont un policier ont été tuées jeudi dernier lors de la marche de l'UDPS, mais cette dernière parle de six de ses militants tués.
Jonathan Kombi