RDC: en avril, l’ONU a noté une augmentation de 13% de violation des droits de l’homme, PNC et FARDC pointées du doigt

ACTUALITE.CD

Le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a documenté en avril  769 violations des droits de l’homme en RDC, soit une augmentation de près de 13% par rapport au mois de mars (681 violations). 

Cette augmentation reflète une hausse significative du nombre de violations des droits de l’homme attribuables aux agents de l’Etat (+30%), en particulier des agents de la Police nationale congolaise (PNC) et des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), dans les provinces affectées par le conflit ainsi que dans la province du Kongo Central, explique le BCUDH. 

Par ailleurs, le nombre d’atteintes attribuables aux groupes armés n’a pas varié. 

Dans les provinces non affectées par les conflits en RDC, 43 violations des droits de l’homme ont été documentées en avril 2020, soit près de 6% des violations documentées sur l’ensemble du territoire. Il s’agit principalement de 16 violations du droit à la vie (45 victimes dont 36 victimes d’exécutions extrajudiciaires parmi lesquelles une femme et trois enfants), 11 violations du droit à l’intégrité physique (32 victimes dont deux femmes victimes de violences sexuelles), huit violations du droit à la liberté et à la sécurité de la personne (21 victimes dont cinq femmes et un enfant) et quatre violations du droit à la propriété. La totalité de ces violations est attribuable à des agents de l’Etat, dont 70% à des agents de la PNC (30 violations), 19% à des militaires des FARDC (huit violations), 7% à d’autres agents de l’Etat (trois violations) et 5% à des agents de l’ANR (deux violations).