Arrestation de Jean-Jacques Mamba : la conférence des présidents de l’Assemblée nationale soupçonne une justice à double vitesse et qui subirait des pressions

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La conférence des présidents de la chambre basse du parlement s’est réunie en urgence samedi 23 mai sous la direction de Jeanine Mabunda, présidente de l'Assemblée nationale. Elle a statué sur l'arrestation du député Jean-Jacques Mamba dans la matinée. Les membres de cette conférence ont fustigé cette arrestation sans la levée préalable des immunités du député du MLC. Se référant à l'article 107 de la constitution, les membres de la conférence estiment qu'il n'y avait pas flagrance pouvant justifier tel agissement et soupçonnent une justice « sous pressions et à double vitesse ».

« Si cette arrestation est intervenue sans que ses immunités ne puissent être levées, les membres de la conférence des présidents ont soupçonné qu'il s'agissait plutôt d'une certaine pression que subirait la justice. Et, nous ne pouvons pas consolider la démocratie avec une justice qui fonctionne à double vitesse. Ils ont condamné ce genre de comportement », a dit Célestin Musao Kalombo, rapporteur de l'Assemblée nationale, faisant le compte-rendu de la réunion.

M. Musao a insisté sur la courtoisie institutionnelle. De ce fait, la présidente de la chambre basse du parlement a écrit au procureur général près la Cour de cassation pour solliciter l'arrêt des poursuites à l'encontre du député Jean-Jacques Mamba.

Jean Jacques Mamba a bénéficié du soutien des présidents des groupes parlementaires, des commission permanentes et du comité des sages. Ils ont fait déclaration qui a été lue devant la presse par le président du groupe parlementaire PPRD. Plusieurs autres députés n'ont pas caché leur indignation pour cet acte.

Après sa comparution ce samedi à la cour de cassation, Jean-Jacques Mamba a été assigné en résidence surveillée à l’hôtel Léon dans la commune de la Gombe.

Jean-Jacques Mamba est l'initiateur de la pétition pour obtenir la déchéance de Jean-Marc Kabund, premier ministre. Sa pétition avait obtenu 62 signatures.  Trois députés ont dit ne pas avoir signé. Un de de ces trois, le député Simon Mpiana avait saisi la cour de cassation pour faux en écriture et usage de faux.

Berith Yakitenge