Assemblée nationale : la prorogation de l'état d'urgence a eu lieu sans que les députés n’obtiennent des réponses à plusieurs préoccupations, selon Jacques Ndjoli

ACTUALITE.CD

Le député national Jacques Ndjoli a estimé ce jeudi que la prorogation de l'état d'urgence sanitaire a eu lieu sans que les élus n’obtiennent des réponses à plusieurs préoccupations sur la situation de la pandémie de Coronavirus en RDC.

Pour lui, le document autorisant la prolongation de l'état d'urgence ne doit plus être un projet de loi.

" Nous avons autorisé la prorogation de l'état d'urgence mais tous les députés sont unanimes pour que ça ne soit plus un projet de loi. C'est plutôt le gouvernement qui doit nous apporter le projet et nous donner les raisons pour lesquelles il demande la prolongation des 15 jours. Qu'est-ce qu'ils vont faire de ces 15 jours, pourquoi on a eu un seul cas le 10 mars et aujourd'hui on est à plus de 800 cas. Pourquoi cette explosion ? On avait des cas extérieurs et aujourd'hui on a des cas de contamination interne. Qu'est-ce qui explique cela ? Pourquoi Gombe est confinée et pas d’autres communes ? Pourquoi des provinces qui n'ont pas des cas positifs doivent subir la rigueur de l'état d'urgence sanitaire ? On n’a pas eu des explications à tout cela. Nous comprenons que notre collègue n'est pas membre de l'exécutif. Il ne siège dans aucune des commissions techniques  susceptibles de nous donner les éléments d'évaluation ou d'efficience de cette mesure ", a-t-il dit à ACTUALITE.CD.

Les députés ont voté ce jeudi pour la prorogation de l’état d’urgence sanitaire sur demande de Félix Tshisekedi. 280 députés étaient connectés par vidéoconférence pour cette plénière qui a connu la participation physique de 62 élus.

C’est le 5 mai dernier que le Président de la République avait saisi à nouveau la Chambre basse du parlement pour une nouvelle prorogation de 15 jours de l’état d’urgence à partir de ce vendredi 8 mai.

Ce texte de loi soumis par le député Mboso kodia Pwanga Christophe a été envoyé au Sénat pour une seconde lecture.

Bérith Yakitenge