RDC : les refoulés burundais ont passé nuit dans un stade à Uvira avant leur rapatriement ce mercredi

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Au total, 1609 burundais en passe d'être expulsés de la RDC pour un séjour irrégulier et clandestin ont passé la nuit au stade de l'unité de la ville d'Uvira proche de la frontière de Kavimvira où ils seront reçus par les autorités burundaises ce 18 mars.  Arrivés à Uvira aux à 22 heures à bord de 11 camions, ils ont été contraints de passer la nuit au stade.

 

" Comme vous le savez nous sommes dans les grands Lacs et nous avons les CEPGL, il y a des accords bilatéraux entre pays et qui facilitent la circulation entre sujets burundais, rwandais et congolais, mais nous avons trouvé nos frères de l'autre côté qui étaient déjà en situation irrégulière, c'est ainsi que nos services d'immigration ont jugé bon de les retourner chez eux parce que leur séjour n'était plus conforme aux lois de la RDC" avait indiqué Marc Malago vice gouverneur et gouverneur a.i du sud-kivu.

Adeptes de la secte de la prophétesse controversée "Ezebia", la plupart de ces refoulés sont constitués des enfants et des femmes. Le gouvernement assure avoir pris les mesures appropriées.

" Nos services sont à pied d'œuvre pour assurer que leur transfert vers leur pays soit dans les meilleures conditions les plus possibles, nous savons que plus de la moitié sont des enfants et des femmes vulnérables, nous avons pris des dispositions pour que leur transfert vers leur pays soit dans des conditions meilleures" ajoute Malago.

Excommuniés de l'église catholique, ils se sont réfugiés à Kamanyola avant de regagner la province du Nord-Kivu.

Ils esperent qu'ils seront bien reçus dans leur pays. "Nous demandons aux autorités burundaises de nous ouvrir les portes" a fait savoir Jean Claude Ngabichaniye, porte parole de ces burundais. En septembre 2017, ces immigrés qui considèrent la RDC comme leur "terre promise" avaient déjà fait l’objet d’un rejet et d’une répression au Sud - Kivu, province par laquelle ils ont entamé leur mouvement migratoire vers le Congo - Kinshasa, à partir de 2015.   

 En Septembre 2017, 39 immigrés avaient été tués dans la cité de Kamanyola et 124 autres blessés après que les Forces armées de la RDC (FARDC) ont voulu disperser, une manifestation d’un groupe de réfugiés burundais exigeait la libération de quatre des leurs, arrêtés puis « expulsés vers leur pays d’origine », le Burundi. Bujumbura et l’ONU avaient exigé des explications de la part de Kinshasa, qui accusait ces immigrés d’avoir troublé l’ordre public et violenté les forces de sécurité.

Justin Mwamba