Ituri : Moïse Katumbi appelle à l'unité et l’amour entre les communautés

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Poursuivant sa tournée dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC), l'opposant Moïse Katumbi était vendredi 1er novembre à Bunia, chef-lieu de l'Ituri. Dans une adresse à des centaines d’habitants venus l'écouter, Moïse Katumbi a appelé à l'unité et l'amour entre les communautés de l'Ituri, en vue de construire cette région longtemps déchirée par des violences intercommunautaires.

« Aujourd'hui Bunia est en deuil, il faut de l'amour entre les communautés. Il y a des conflits entre les communautés, ce n'est est une bonne chose. Je vous appelle à l'amour. Non aux mensonges. Cultivons la paix, et aimons-nous les uns les autres », a-t-il exhorté.

A l’instar de Beni, Butembo, à Bunia, Moïse Katumbi a affirmé qu’aucun investisseur ne saura rejoindre une région où des citoyens sont assassinés dans des champs alors qu'ils tentent de subvenir aux besoins de leurs familles. Il a invité les chefs coutumiers, notables et jeunes à ne pas céder au tribalisme, pour garantir la paix en Ituri.

« Je sais qu'il y a des chefs coutumiers, des notables. Un bon chef coutumier c'est celui qui garantit la sécurité à tous. Chers frères, comme nous sommes en train de combattre Ebola, stoppons aussi le tribalisme. Stop au tribalisme. Avez-vous déjà vu les armes construire un pays ? Nous ne saurons développer nos entités que si nous stoppons le tribalisme. Faute de paix, il n'y aura pas de l'emploi. Je vous invite : chefs coutumiers, notables, jeunes, à ne pas céder aux calomnies, pour garantir la paix », a-t-il déclaré.

La province de l’Ituri est en proie aux violences armées depuis fin décembre 2017, dans le territoire de Djugu. Des centaines de personnes ont été tuées et des villages entiers incendiés, causant ainsi les déplacements massifs des populations.

A Bunia, Moïse Katumbi a également appelé le gouvernement congolais et la communauté internationale à s'impliquer dans la pacification de la région, en vue de mettre fin au phénomène de déplacement des populations devenu récurrent dans cette partie du pays. « Des déplacés, on en a partout ici. Les uns à Bunia, d'autres en Ouganda. Ça fait la honte à notre pays. Le gouvernement, la communauté internationale, aidez-nous à finir ce problème de déplacés qui passent nuit sous des tentes », a-t-il ajouté.

Franck Asante, à Bunia