Masisi : entre janvier et juin 2019, au moins 577 personnes tuées et plus de 560 maisons pillées

Un village incendié par les miliciens à 10Km de Nizi, Djugu (Photo ACTUALITE.CD)

Dans son dernier rapport publié le 3 août, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) note qu’entre Janvier et Juin 2019, 1 590 incidents de protection ont été signalés dans le Territoire de Masisi.  Au total, 577 civils ont été rapportés avoir perdu la vie. 

Selon le même document, plus de 560 maisons ont été pillées et les cas de viols sont en augmentation. Plus de 3 000 élèves sont privés de scolarité du fait qu’au moins 25 écoles ne fonctionnent plus suite aux affrontements récurrents entre les groupes armés.

« Des barrières illégales qui ne servent qu’à rançonner- en espèces ou en natures- les populations sont très présentes sur de nombreux axes de la ville de Masisi et ses environs », explique OCHA.

Un des facteurs aggravants de la situation humanitaire est que le territoire de Masisi est aussi régulièrement confronté au choléra, rapporte l’agence onusienne dans la même note.

« Depuis le début de l’année, 82 cas ont été rapportés dans les zones de santé de Masisi et Kirotshe. Le plus grand nombre de cas est généralement enregistré dans la saison sèche, entre les mois de juin et août, en raison de la pénurie d’eau », a ajouté ONU.

Sur le plan humanitaire, OCHA explique que les personnes déplacées expriment des besoins en vivres, en articles ménagers essentiels et abris, en eau, hygiène et assainissement, en protection, éducation, ainsi qu’en accès aux soins de santé de base : « par ailleurs, le retour des groupes armés dans la zone risque de freiner davantage les mouvements retours des familles qui commençaient à regagner leurs foyers, leurs champs et d’autres services de base », note l’agence. 

Ainsi, la situation sécuritaire impose des contraintes à l’accès humanitaire, surtout concernant la possibilité pour les bénéficiaires d’accéder facilement à l’assistance.