Un premier cas confirmé de fièvre hémorragique à virus Ebola a été rapporté dans la zone de santé de Ariwara, dans la province de l'Ituri, touchée par l'épidémie partie de la province voisine du Nord-Kivu, le 1er août 2018.
Il s’agit de la mère des 5 enfants, cas confirmés classés dans la zone de santé de Beni, dans le bulletin du 29 juin 2019, rapporte le ministère de la Santé dans son bulletin de la situation épidémiologique en date du 30 juin. Après la mort de 2 de ses enfants à Beni, les 18 et 22 juin 2019, la mère avait quitté clandestinement Beni le 26 juin pour éviter les équipes de riposte. Elle s’est réfugiée chez sa sœur dans la zone de santé d’Ariwara où l’alerte a été lancée. A ce jour, 177 contacts de la famille ont été listés à Ariwara et 40 contacts ont déjà été vaccinés.
Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 2.338, dont 2.244 confirmés et 94 probables.
Au total, il y a eu 1.571 décès dont 1.477 parmi les cas confirmés. Le ministère a également fait état de
653 "personnes guéries" et 94 cas "en cours d'investigation". Plus de 90 % des cas de décès ont été recensés au Nord-Kivu.
Des 1571 décès, l'Itiuri n'a rapporté que 130 dont 100 dans la zone de santé de Mandima.
La RDC peine à endiguer l'épidémie, notamment en raison des attaques des milices et de l'hostilité de la population vis-à-vis des centres de soins et des agents de santé engagés dans la riposte. A cela s'ajoute, la forte mobilité de la population dans cette zone région frontalière avec l'Ouganda.
Ebola est particulièrement virulent : il peut se contracter par contact d'une personne avec une autre infectée, vivante ou décédée ou par contact avec des objets souillés par les liquides biologiques (sang, salive, urine, sperme, selles…) d’un malade, tels que des vêtements, de la literie.
Christine Tshibuyi