RDC : Tshisekedi et Mukwege s’alarment de la sous-représentation de la femme

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Félix Tshisekedi a demandé une implication de tous pour travailler à éliminer les obstacles culturels, structurels et institutionnels pour qu’aucune femme ne soit laissée de côté. Pour lui, il est urgent de travailler maintenant et ce, dans tous les secteurs.

« Les femmes sont encore sous-représentées dans les domaines-clés comme la science, la technologie, l’ingénierie, les mathématiques, etc. En observant la situation actuelle concernant l’égalité des sexes et l’autonomisation de la femme dans notre pays, les perspectives sont alarmantes », a-t-il dit à l’occasion de la Journée internationale des droits de la femme, à Kinshasa.

Il a également rappelé les engagements qu'il avait déjà pris à ce sujet.

« Je saisis cette occasion pour réaffirmer l’engagement que j’avais pris au Centre Caritas, lors d’un riche événement, le 3 décembre, pendant la campagne électorale, engagement de lutter notamment contre le mariage précoce des jeunes filles pour qu’elles puissent toutes aller à l’école, contre les injustices, les viols et les violences faites à la femme. Je ne ménagerai aucun effort pour éradiquer ces fléaux durant tout mon mandat », a-t-il ajouté.

Pour sa part, le Prix Nobel de la Paix, Denis Mukwege, a constaté que malgré les discours démagogiques des hommes politiques sur la parité (50/50), consacrée par la Constitution, les statistiques sont là pour nous rappeler la triste réalité. Les droits des femmes sont en régression.

« Pour ne parler que des droits à la représentation des femmes dans les institutions politiques congolaises, lors de dernières élections, seulement 50 femmes sur un total de 485 ont été élues députées nationales. Quelle honte ! Cela représente 10,3 % de l’Assemblée Nationale », a t-il dit constatant la même anomalie également dans les provinces : « Ici, au Sud-Kivu, c’est encore pire, seules 3 femmes sur un total de 44 députés ont été élues comme membres de l’Assemblée Provinciale. Cela ne représente que 6,8%. Ces chiffres nous montrent que dans ce domaine comme dans tant d’autres, le combat pour le droit reste d’une actualité brûlante ».