RDC : Deux soldats décapités par les rebelles FDLR, l’armée dénonce le terrorisme

Les FARDC en patrouille dans la périphérie de Beni après des affrontements avec des miliciens Mai-Mai ce lundi 22 octobre 2018 (Photo Yassin Kombi/ACTUALITE.CD)

Les forces armées congolaises ont rapporté, ce samedi 16 février 2019, que deux soldats étaient décapités par les rebelles rwandais des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), au cours des opérations militaires, il y a une semaine, dans la localité d’Itabi, en territoire de Masisi (Nord-Kivu).

« En date du 8 février 2019 lors d’une attaque surprise des FDLR (FOCA) sur une de nos positions défensives à Itabi, à l’est de la localité Kabalakasha, toujours en territoire de Masisi, ces derniers (FDLR) ont décapité deux de nos éléments avant d’emporter la tête de l’un d’eux », dit l’armée dans un communiqué.

Les FARDC dénoncent l’instauration du terrorisme par les FDLR dans les zones sous leur contrôle. Elles accusent une autre branche des FDLR (CNRD) de se servir de leurs dépendants comme bouclier humain, lors des combats, début février, dans les localités de Faringa et Gasaki (Masisi).

Dans un bilan à mi-parcours de l’opération contre les groupes armés, l’armée avait affirmé, le 4 février, avoir tué une cinquantaine de miliciens en l'espace d’un mois, dans le territoire de Masisi.

Les opérations militaires contre les groupes armés dans le territoire de Masisi rappellent la correspondance du ministre de la Défense, Crispin Atama Tabe, à la patronne de la MONUSCO, Leila Zerrougui, qui évoquait le déplacement des combattants FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda), de Masisi vers le Sud-Kivu, en vue de former une coalition pour attaquer le Rwanda à partir de la RDC. M. Atama demandait ainsi l’appui des forces de la mission de l’ONU aux FARDC pour contrecarrer le « projet macabre ».

Mais, la MONUSCO exclut toute attaque armée contre ces FDLR qui, d’après Zerrougui, sont accompagnés « des familles et enfants » mais privilégie l’option de désarmement.

Patrick Maki