Onze casques bleus sud-africains ont été reconnus coupables d'avoir agressé un mineur congolais, en janvier dernier, dans la province du Kasaï Oriental où ils venaient d'être affectés, a annoncé l'état-major général sud-africain lundi.
Ces casques bleus faisant partie de la brigade d'intervention de l'ONU (FIB) avaient agressé la victime , qu'ils soupçonnaient de leur avoir volé des seaux. Les faits s'étaient déroulés dans la capitale provinciale, Mbuji-Mayi.
Trois casques bleus sud-africains avaient attrapé le mineur soupçonné d'avoir volé des bassins et des seaux en plastique appartenant à des soldats sud-africains.
Le jeune congolais avait été emmené à l'intérieur de la base militaire où il a été agressé pour s'en sortir avec une légère blessure. L'affaire a été immédiatement signalée aux autorités pour une enquête approfondie.
"Le chef d'état-major de la Force nationale de défense sud-africaine (SANDF), le général Solly Shoke, se réjouit de ce procès rapide et de la condamnation de ceux qui ont sali la réputation des soldats de la paix de la SANDF en RDC", souligne l'état-major général sud-africain dans un communiqué.
La justice militaire sud-africaine entend prononcer ultérieurement une peine contre ces soldats. À la suite d’un procès, 11 des 16 accusés ont été déclarés coupables. Cinq ont été acquittés.
En vertu de la réglementation onusienne, il revient au pays fournisseur de troupes de poursuivre éventuellement en justice ses ressortissants, après une enquête menée conjointement avec les Nations Unies.
Depuis son entrée en fonction, début 2017, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est engagé à une tolérance zéro à l'égard des casques bleus qui se conduiraient mal sur le terrain à l'égard de populations civiles qu'ils sont censés protéger.
Avec plus de 1 300 casques bleus, l'Afrique du Sud est l'un des grands contributeurs des soldats à la MONUSCO, la plus grande mission onusienne de maintien de la paix au Monde.
Christine Tshibuyi