Les autorités sanitaires ont déclaré le quartier Ndindi comme principal foyer de la maladie à virus Ebola dans la ville de Beni. 70 % de 20 derniers cas confirmés dans la ville ont été rapportés dans ce quartier.
Situé à l’ouest de la ville de Beni, dans la commune de Mulekera, sur la route Mangina, le quartier Ndindi s’est révélé “hostile” aux stratégies de riposte mises en place par le gouvernement et ses partenaires contre l’épidémie.
D’après les autorités, le refus des habitants de Ndindi au personnel de santé de vacciner les patients a de fois entraîné des incidents violents.
“Cette situation est liée à la résistance de la communauté dans ce quartier à collaborer avec les autorités sanitaires. Quelques familles ont longtemps caché les personnes malades, refusé que les prestataires de soin amènent les malades au Centre de Traitement d’Ebola (CTE), et ont refusé d’être vaccinées. Plusieurs incidents violents à l’encontre du personnel médical et des structures de soin avaient également été rapportés”, dit le ministère de la Santé dans un communiqué.
En plus du dialogue social, les autorités ont mis en place un plan communautaire contre “l’hostilité” manifestée par les habitants du quartier Ndindi à la lutte anti-Ebola.
“Nous n'allons plus désormais considérer la population de Ndindi comme toute la population générale de Beni mais elle devient une population spécifique dans cette riposte contre la maladie à virus Ebola. Nous sommes en train de mettre toutes les mesures de prévention et contrôle d'infection dans toutes les formations sanitaires autour de ce quartier pour qu’éventuellement s’il y avait encore des cas que nous puissions nous assurer que ces cas ne vont pas encore nous échapper. nous allons poursuivre la vaccination et le suivi des contacts qu’il a encore dans ce milieu tout en mobilisant davantage la surveillance communautaire”, a dit à ACTUALITE.CD, Dr Bathé Nzoloko, directeur général de la coordination de la riposte contre le virus Ebola.
Ce même responsable indique que la situation de Ndindi a provoqué “des contaminations en interne dans la ville de Beni”.
124 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région de Beni dont 93 confirmés et 31 probables. Ces chiffres pourraient augmenter parce que 16 cas suspects sont en cours d'investigation, soulignent les autorités. 85 décès ont été enregistrés, selon les données du ministère de la Santé publiées hier mardi 4 septembre.
Yassin Kombi