<b>A quatre mois de la tenue des élections, les organisations et mouvements citoyens de la société civile déplorent le climat politique qui prévaut au pays. Ils estiment que les conditions actuelles ne permettent pas le bon déroulement des scrutins.</b>
Les ONG et mouvements citoyens parmi lesquels ACAJ, AETA, Lucha, Congolais debout, CLC invitent les autorités notamment à libérer les prisonniers politiques, conformément à l’accord signé le 31 décembre 2016.
<i>“L’environnement politique et social tendu et crispé qui prévaut actuellement ne permet pas d’augurer, encore à ce jour, la tenue des scrutins, dans un cadre qui permet son bon déroulement. Point n’est besoin de dire qu’aucun de nombreux points de l’accord de la Saint-Sylvestre sur la décrispation politique - la libération des prisonniers emblématiques, la libération de l’espace politique - n’a fait l’objet d’un début de respect”</i> dit la déclaration conjointe publiée ce mercredi 22 août 2018.
A l’instar notamment du Conseil œcuménique des Eglises, les organisations et mouvements citoyens plaident pour les élections inclusives, faute de quoi, les scrutins ne seront pas crédibles.
<i>“Le cas malheureux et scandaleux de la fermeture des frontières de la République démocratique du Congo à un candidat à l’élection présidentielle (Ndlr : Moïse Katumbi), pour l'empêcher de déposer sa candidature, constitue une illustration navrante et indigne d’un Etat de droit. Cet acte arbitraire, au-delà de la mise à l’écart d’un adversaire politique, constitue une entrave à la liberté d’une partie des Congolais de choisir leur candidat. Faute d’inclusivité, les élections congolaises ne seront pas crédibles”</i>, affirment-ils.
Lundi, le président du Sénat, Kengo wa Dondo, a exprimé son souhait de voir Katumbi participer aux élections prévues à la fin de cette année.
<i>“Je suis pour que Moïse Katumbi rentre et se présente à la prochaine présidentielle. On doit donner à tout le monde les mêmes cartes, de manière à ce qu’on ne critique pas qu’on a exclu l’un ou l’autre. Vaut mieux qu’il se présente, s’il n’est pas élu, il baissera ses prétentions, et s’il est élu, c’est très bien. Il est fils du pays”, </i>a dit à RFI le président de la chambre haute du parlement.
Les ONG et mouvements citoyens insistent, par ailleurs, sur la liberté de manifester pacifiquement, la transparence des ressources financières, l’indépendance de la justice électorale, l’établissement du fichier électoral fiable ainsi que la réouverture des tous les médias privés arbitrairement fermés pour la tenue de bonnes élections.
<b>Patrick Maki</b>