La ville de Goma traverse une situation humanitaire catastrophique à la suite de violents combats entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 qui ont fait, selon l’ONU, plus de 3000 morts. Depuis, l’environnement de la ville est pollué et les risques de propagation des diverses maladies sont élevés. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), un afflux de cas de choléra est notifié notamment dans l’aire de santé de Buhimba. 70 cas de choléra ont été enregistrés en une semaine près du site de déplacés de Bulengo, à l’ouest de Goma.
Selon un rapport humanitaire, au moins 80 % des cas de choléra signalés dans la province du Nord-Kivu proviennent des sites de déplacés. Cette augmentation des cas de choléra est justifiée par le démantèlement de nombreux sites qui occasionne la dispersion des déplacés et la suspension des activités de surveillance épidémiologique.
Selon les dernières statistiques de la situation épidémiologique du Choléra en République Démocratique du Congo, 877 cas ont été notifiés et 28 décès. La province du Haut Lomami est en tête de liste avec 499 cas soit 57 % de tous les cas.
Pendant ce temps, la Croix-Rouge de la RDC rapporte avoir enterré le 05 février dernier plus de 2 000 corps, alors que 900 autres corps en attente d'être enterrés restent dans des morgues saturées de la ville.
Grâce GUKA