Les membres du Groupe d’experts créé par la résolution 2293) du Conseil de sécurité ont rapporté des viols d’enfants entre 2013 et 206.
<blockquote>« Entre 2013 et 2016, l’hôpital de Panzi à Bukavu a traité 42 cas de viols aggravés d’enfants et de filles âgées de 1 à 16 ans à Kavumu et dans ses environs (province du Sud-Kivu), à la suite desquels les victimes ont souffert de fistules traumatiques, » note le rapport publié le 10 aout dernier.</blockquote>
Le Groupe dit avoir découvert que ces viols étaient commis par une milice appelée Jeshi La Yesu ( armée de Jésus »). Les experts de l’ONU ajoute que cette milice est dirigée par Frédéric Batumike Rugimbanja, alors membre de l’assemblée provinciale du Sud-Kivu. Ce groupe serait composé d’anciens éléments des Raïa Mutomboki et des Maï-Maï, de membres de la police nationale et d’anciens ouvriers de la plantation de Bishibirhu »
<blockquote>« Deux miliciens, ainsi que d’autres sources, ont indiqué au Groupe que la milice Jeshi La Yesu commettait des viols d’enfants dans le cadre d’un rituel censé rendre ses combattants imperméables aux balles. Les miliciens ont également confirmé que les rituels étaient pratiqués sous la direction d’une personne appelée « Kabuchungu » ou « Kabotchonga », ajoute le Groupe d’experts.
« En juin 2016, cette personne a été arrêtée, en même temps que Batumike et plusieurs membres de la milice, notamment pour viols d’enfants et de jeunes filles. Ces mêmes sources ont indiqué au Groupe que la milice avait commis des assassinats ciblés de contestataires depuis au moins 2012, ce qui concorde avec les témoignages recueillis auprès de civils, qui ont indiqué au Groupe avoir reçu des menaces de mort de membres de la milice Jeshi La Yesu, » précise le groupe d’experts dans son rapport.</blockquote>
Ce rapport va être présenté au Conseil de sécurité de l'ONU.