RDC : plus d’1 million d’enfants vaccinés contre la rougeole par MSF, mais les besoins sont toujours immenses

Depuis Novembre 2016, plus d’un million d’enfants a été vacciné contre la rougeole et plus de 41.000 enfants ont été soignés gratuitement par les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF), annonce l’ONG dans un communiqué publié ce jeudi 27 juillet 2017. En appui au gouvernement, ces interventions se sont déroulées dans les provinces du  Maniema, de Lomami, de Tanganyika, de l’Ituri, du Sud Kivu et de l’Equateur a annoncé Médecins Sans Frontières (MSF)

Cette maladie mortelle parmi les plus contagieuses, qui se diffuse par voie orale à travers éternuements et toux et qui affecte les enfants, surtout de moins de cinq ans est un des enjeux sanitaires importants du pays.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« A cause du caractère extrêmement contagieux de la rougeole, pour garantir l’efficacité de la vaccination, il faut assurer la couverture vaccinale d’au moins 95% des enfants (de 6 mois à 15 ans) : dans un pays aussi vaste que la RDC, caractérisé par un manque d’infrastructures routières, cela veut dire faire face à de considérables contraintes logistiques pour atteindre les enfants là où ils se trouvent jusque dans les  coins les plus reculés (îlots, campement, »</em> précise MSF.</blockquote>
Actuellement les équipes de MSF sont à pied d’œuvre dans les provinces de la  Tshopo (Lowa) et du Sud Kivu (Lusenda) pour garantir la prise en charge médicale gratuite des  enfants atteints par la rougeole  et la vaccination contre cette maladie. Cependant, les besoins sont encore immenses.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« MSF fait appel au Ministère de la Santé de la RDC, aux organisations internationales et aux bailleurs des fonds pour qu’ils s’engagent rapidement et résolument à garantir une riposte réellement efficace aux flambées épidémiques qui continuent à affecter le pays, »</em> ajoute l’organisation.</blockquote>
Le contexte d’accès aux personnes en besoin est toujours un défi immense.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Avec mes équipes, on est arrivés dans une aire de santé à une vingtaine de kilomètres de Bolomba, dans la province d’Equateur : il n’y avait pas de route, on a parcouru des sentiers avec des motos pour atteindre la population. Il fallait soulever les motos, les glacières qui contenaient les vaccins, les intrants et tout le reste du matériel et les pousser sur des planches de bois qui servent de ponts pour traverser les rivières. Quand  les sentiers devenaient trop exigus, on marchait dans la forêt pendant de longues heures, » </em>raconte Faustin Igulu, responsable de la promotion de la santé du Pool d’Urgence Congo MSF, engagé dans l’intervention dans la province d’Equateur.

<img class="alignnone size-full wp-image-22897" src="https://actualite.cd/wp-content/uploads/2017/07/MSF-2.jpg&quot; alt="" width="1600" height="1066" /></blockquote>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>« Dans ce coin du pays, tous ces efforts sont nécessaires pour arriver à soigner des enfants dont la vie est en danger  si on les soigne trop tard. On a pris en charge des enfants qui sont arrivés à l’hôpital en mauvaise condition : les longues distances à parcourir pour arriver aux structures sanitaires, le manque de moyens économiques pour payer les traitements, le recours trop fréquent aux remèdes traditionnels retardent la prise en charge et mettent en danger la santé des enfants. Pour cette raison, on utilise tous les moyens pour atteindre les villages et les campements les plus reculés où, autrement, les enfants n’auraient pas accès aux soins et aux vaccins,»  </em>ajoute Faustin Igulu.</blockquote>