RDC : La grippe aviaire progresse dans l’Ituri

<span style="font-weight: 400;">L’épidémie de la grippe aviaire dans les territoires de Mahagi, Irumu et Djugu, dans la province de l’Ituri, a décimé près de 21.594 canards, 1.514 poules et 312 pigeons, en deux mois, avec un taux de mortalité entre 60 et 80%, selon un rapport FEWS NET, Réseau des systèmes d’alerte précoce contre la famine, publié le vendredi 6 juillet 2017. Le document note également l’augmentation des foyers de contaminations de la maladie qui sont passés de 14, fin mai, à 16, mi-juin 2017. </span>

<span style="font-weight: 400;">L’épidémie de la grippe aviaire avait officiellement été déclarée dans la province de l’Ituri mi-mai 2017. Selon Abdallah Pene Mbaka, gouverneur de la province, qui avait annoncé la nouvelle, il s’agit d’une grippe hautement pathogène qui sévit depuis avril au bord du lac Albert, dans la localité de Djo, en chefferie de Bahema Nord (Territoire de Ndjugu), au nord de Bunia. </span>

<span style="font-weight: 400;">Les mesures de lutte prises par les autorités provinciales pourraient affecter les revenus des ménages qui en dépendent, en l’absence de toute mesure d’accompagnement. </span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><i><span style="font-weight: 400;">«La  circulation des volailles de toute espèce dans les localités de Djo et Tchomia est strictement interdite. Les marchés s’y trouvant sont fermés au commerce des volailles. De surcroît, les volailles se trouvant dans un rayon de 3 km doivent être systématiquement détruites dans le cadre du nettoyage sanitaire. Les localités Kasenyi, Nyamavi, Kapuru, dans le territoire d’Irumu, la localité Mandje, dans le territoire de Ndjugu, et les loc</span></i><span style="font-weight: 400;">alités <em>de Mokambo et Mahagi-port, dans le territoire de Mahagi, sont déclarées zones suspectes</em>», avait dit le gouverneur dans un message officiel à la presse à le 18 mai.</span></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">FEWS NET, Réseau des systèmes d’alerte précoce contre la famine qui est l’un des principaux prestataires d’alertes précoces et d’analyses de l’insécurité alimentaire, dit craindre des répercussions dans la vie des Ituriens. </span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><i><span style="font-weight: 400;">« Ces volailles constituent les avoirs d’investissements et sources de revenus des ménages pauvres. Cette épidémie occasionne la baisse de leurs revenus et amènent les ménages à ne plus faire certaines dépenses non-alimentaires, comme le paiement des frais scolaires et sanitaires sans recourir aux stratégies inadéquates de survie», </span></i><span style="font-weight: 400;">note FEWS NET.</span></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">Tenant compte de la faible capacité matérielle de l’Inspection Provinciale de l’Agriculture de l’Ituri à mettre en place son plan de lutte contre l’épidémie de la grippe aviaire qui sévit depuis avril 2017, il est fort possible que cette maladie continue de se propager dans les autres territoires de la province et décimer encore plus de volailles qu’actuellement. Ce qui augmenterait le nombre de ménages affectés et réduirait les revenus des ménages pauvres qui en dépendent, alerte FEWS NET.</span>

<em>Photo d'illustration/Image d'archives</em>