La République démocratique du Congo fête ce vendredi 30 juin 2017 le 57ème anniversaire de son accession à l’indépendance sur fond des tensions politiques, sécuritaires et d'une crise économique qui prend de proportions pour le moins inquiétantes.
Le 57ème anniversaire de l'indépendance de la RDC intervient à un au moment où le pays traverse une crise de légitimité institutionnelle : toutes les institutions à mandat électif sont hors mandat, pendant que l’incertitude demeure sur la tenue des élections à la fin de l’année, conformément à l'accord inclusif du 31 décembre 2016.
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</b><b>Une crise politique persistante</b><b>
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</b>L'accord de la Saint Sylvestre n'a pas réussi à mettre fin à une crise plus que jamais renforcée malgré la nomination d'un premier ministre et la formation d'un gouvernement.
L'incertitude sur l'organisation des élections dans les délais impartis et le silence de la CENI sur la publication du calendrier électoral remet le pays dans une situation quasi similaire à celle de l'ambiance de la fin du mandat constitution du président de la république.
Partis et organisations politiques sont toujours privés du droit de manifestation. Ce qui mine les espérances d'une sortie apaisée de crise en RDC
<b>Retour des conflits armées? </b><b>
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</b>La situation sécuritaire de la RDC avec la persistance des foyers de tensions dont particulièrement le Kasaï où la paix tant annoncée tarde à s'établir fait lever le spectre d'un retour des conflits armées. La guerre asymétrique mené contre les forces de défense du pays pars la milice Kamwina Nsapu semble à voir du mal à trouver des solutions efficaces.
Le tableau sombre de tueries à Beni dans le Nord-Kivu persiste malgré la présence renforcée des forces des l'ordre dans la région prouvant que l'appareil sécuritaire de l'Etat n'est plus au mieu de sa forme.
Une preuve de plus, les évasions en cascade en à répétition dans différentes prisons du pays. Makala à Kinshasa, à Beni, à Kasangulu; là des menaces d'attaque-BDM qui promet une attaque à Kinshasa le 7 août prochain-, et d'alerte à la rébellion au Nord-Kivu.
<b>Droits et libertés sérieusement mis à mal</b><b>
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</b>Miliciens et les forces de l’ordre sont accusés de graves violations des droits de l’homme dans un pays où déjà les droits de manifestation sont sérieusement mis à mal.
La RDC se retrouve sur le banc des accusés de différents ONG et organisations de défense des droits de l'homme. Un sérieux coup à la démocratie.
Activistes des droits et l'homme et des mouvements citoyens vivent des moments particulièrement difficiles dans un pays où la liberté d'expression semble visiblement souffrir de restriction.
La Lucha (Lutte pour le Changement),Filimbi, il est temps... des mouvements citoyens, non-violent et non-partisan, composé de des jeunes Congolais (R.D. Congo) de tous milieux, origines, religions…qui partagent le désir d’un Congo "Nouveau, véritablement indépendant, uni, démocratique, paisible et prospère, et qui militent pour son avènement, à travers des actions non-violente".
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</b><b>Une économie en chute libre </b><b>
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</b>La situation économique de la RDC est particulièrement inquiétante. Depuis début 2017 le Franc congolais en en pleine dégringolade face au dollar américain. La conséquence est la réduction automatique du pouvoir d'achat, du reste déjà précaire, de la population.
La situation sociale du congolais Lambda se dégrade chaque jour à un rythme effréné avec pour conséquence l'accentuation de la grogne sociale partout dans le pays.
57 ans après son accession à l'indépendance de la République démocratique du Congo est encore le théâtre d'une soif de liberté exprimée par sa population. Les appels aux manifestations se succèdent et la paix sociale semble compromise.
Pour des raisons de santé, le président Joseph Kabila n'a pas adressé de message officiel à l'occasion de la plus importante fête nationale.
<b>Christine Tshibuyi </b>