Le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères She Okitundu a échangé ce lundi 15 mai 2017 avec le président Salva Kiir du Soudan du Sud au sujet de la présence des ex-combattants et réfugiés sud-soudanais en RDC. Les réfugiés sud-soudanais se trouvent principalement dans le territoire d’Aru (Ituri) et Faradje (Bas-Uele) dans le Nord-Est de la RDC.
<em>«Suite aux problèmes sécuritaires connus dans le pays avec la dissension des troupes d'un ancien dignitaire du Soudan du Sud, Salva Kiir a salué les mesures prises par la RDC dans la gestion du flux des réfugiés sud soudanais ainsi que leur traitement conforme aux conventions internationales»</em>, a déclaré She Okitundu.
Depuis deux ans, le Soudan du Sud est confronté aux conflits armés provoqués par la dissidence d’une branche de l’armée fidèle à l’ancien vice-président Riek Machar. Une centaine de ces ex-combattants sont cantonnés à Dungu (Haut-Uele) et au moins 526 autres restent campés à Munigi, six kilomètres au Nord de Goma (Territoire de Nyiragongo), sous la responsabilité de la Monusco.
<em>«Sur la question des combattants de l'ancien vice-président Riek Machar, le Soudan du Sud plaide pour un rapatriement volontaire de ces derniers suite à la loi d'amnistie prise par les autorités de Juba ou une relocalisation de ces derniers dans un pays-tiers</em>», a dit Okitundu, également ministre de coopération régionale.
Le chef de bureau de la Monusco Goma avait évoqué la semaine dernière le blocage dans le processus de rapatriement des ex-combattants sud soudanais dans leur pays car les autorités sud soudanaises ayant “protesté” contre l’opération.
Le vice-premier ministre des affaires étrangères devrait également se rendre en Centrafrique afin de rencontrer les autorités locales pour tabler sur la gestion des éleveurs centrafricains “Mbororo”. Ces rebelles occupent depuis des années plusieurs villages dans la province de Bas-Uele, frontalière avec la RCA.
Le Nord-Est de la RDC en frontière avec l’Ouganda, la RCA et le Soudan du Sud connaît de violences armées suite à l’activisme des groupes armés étrangers à savoir “The Lord Resistance Army” et les “Mbororo”. Les États-Unis avaient créé depuis quelques années une brigade spéciale armée afin de stabiliser la région.
<b>Patrick Maki </b>