Pour Claudel Lubaya, le pouvoir a échoué en empêchant les sympathisants du Rassemblement de marcher pacifiquement. Dans une déclaration faite ce lundi 10 avril sur son compte facebook, Claudel Lubaya fustige ce qu'il qualifie de " politique de deux poids deux mesures appliquée entre la Majorité présidentielle et l'opposition".
"<em>Hier, en toute liberté, pour commémorer le 15ème anniversaire de leur parti, les militants du Pprd ont circulé librement et gaiement dans la ville haute, sans que personne ne les en empêche. Aujourd'hui, contrairement à hier, l'armée et la police, lourdement armées, ont pris le contrôle de l'ensemble de la ville en y imposant la terreur. Pour le porte-parole de la police, la manifestation comporte des germes insurrectionnels d'où, on va tout faire pour l'empêcher. Ce qui a été fait, en empêchant tout rassemblement de plus de 2 personnes. Sur l'ensemble du pays, les forces de répression ont procédé à des arrestations</em>", a-t-il dit.
Claudel Lubaya estime que ce n'est que partie remise : "<em>Cet après-midi, sur un ton d'arrogance, le secrétaire général de la Majorité présidentielle a déclaré que "la marche est un cuisant échec" ! C'est irresponsable de la part du chef d'une institution censée réguler la vie démocratique dans le pays, et qui sait que l'armée et la police, désormais privatisées et partisanes, ont été mobilisées pour étouffer, arrêter (ils l'ont fait) et peut-être tuer les potentiels manifestants. C'est plutôt eux qui ont été mis en échec parce qu'ils n'ont pas été, malgré l'armada militaro-sécuritaire, en mesure de travailler aujourd'hui. Ils se sont vu imposer une journée ville morte par un peuple sans armes. Et ce n'est que partie remise</em>". L'ancien collaborateur de Vital Kamerhe précise qu'avec ou sans marche Kabila finira par partir. "Dans tous les cas, comme le dit si bien Jean Claude Katende, marches pacifiques ou pas, le président Kabila finira par partir. Ses propres erreurs occasionneront sa chute. Les régimes dictatoriaux pourrissent souvent de l'intérieur. En s'isolant chaque jour du peuple et de la communauté internationale, il n'a plus d'appui qui soutienne le régime. L'armée et la police ne continueront pas toujours à marcher sur les droits du peuple".
Une sélection de <strong>Christine Tshibuyi</strong>