Le parquet général de Goma (Nord-Kivu) a libéré ce jeudi 16 février 2017 une dizaine de présumés rwandais en possession des cartes d’électeurs de la RDC, arrêtés depuis plus d’une semaine au poste frontalier Grande Barrière entre les villes de Goma (RDC) et Gisenyi (Rwanda).
Pour l’avocat conseil de ces prévenus, cette libération par le parquet est concomitante au manque des preuves suffisantes prouvant que ses clients sont des « rwandais ».
« Nous remercions les autorités qui ont pu intervenir dans ce dossier. Nous avons saisi la première autorité de la province du Nord-Kivu c-à-d le gouverneur de province, nous avons réservé des copies aux autorités judiciaires et aujourd'hui après plus de dix jours de détention. Les citoyens congolais ont été libérés parce que tout simplement la DGM, la police et le parquet n’ont pas réussi à établir leur nationalité étrangère. Il était donc de droit qu’ils soient libérés parce que leur détention était prouvée comme illégale », a dit Maître Ali Kabengera au micro d’ACTUALITE.CD.
Selon les services de sécurité à Goma (DGM et POLICE) , les personnes arrêtées étaient au nombre de 17 avant la libération d’un enseignant congolais. Mais l’avocat des prévenus a signifié qu'il s'agissait de 19 congolais de la communauté Tusti.
Peu avant leur libération, des responsables au parquet avaient exigé à la CENI et la DGM de fournir assez de preuves attestant que les personnes arrêtées sont des étrangers.
«<em> Les éléments obtenus ne sont pas suffisants pour déterminer qu’ils sont des étrangers afin qu’ils soient coupables d’usurpation de nationalité. Le parquet a requis la CENI pour lui fournir des preuves sur base desquelles elle leur avait délivré les cartes d’électeurs. Le parquet demande également à la DGM de lui fournir des éléments l’ayant conduit à l’arrestation de ces personnes </em>», avaient- ils tranché dans une correspondance.
Patrick Maki (@Patrick MAMS7)