Les populations des plusieurs villages en chefferie de Bashu, territoire de Beni, environ 12 kilomètres au Nord-Ouest de la ville de Butembo (Nord-Kivu) dénoncent les tracasseries dont elles sont victimes de la part des militaires déployés dans leurs localités depuis le mois de novembre 2016 pour traquer des miliciens Maï-Maï.
Dans une correspondance adressée à l’administrateur du territoire de Beni dont une copie est parvenue à ACTUALITE. CD, ces populations parlent notamment des cas des pillages et viols.
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-100" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="100"><em>«La paisible population en brousse ne sait plus regagner leurs domiciles faute de l’insécurité et actes barbares. Les biens pillés auraient été acheminés à Butembo et d’autres auraient été vendus à Mabalako par des éléments incontrôlés de l’armée. A l’heure actuelle, les tracasseries routières n’ont pas encore dit leurs derniers mots (...) Au passage, un vélo paye 500 FC, une moto 1000 FC et un véhicule 6000 FC et cela par barrière. Ces actes de pillage, d’intimidation voire de viol continuent jusqu’au lieu de refuge des populations. Plus regrettable, est qualifiée de cambrioleur toute personne tentant de regagner son domicile et par conséquent traité comme tel (...)», </em>dit la correspondance dont la copie est réservée à plusieurs autorités politico-administratives.</blockquote>
Plusieurs groupes Mai-Mai se sont développés ces derniers mois autour de la ville de Butembo. Julien Paluku, Gouverneur du Nord-Kivu, avait émis le 30 décembre dernier trois hypothèses quant à ce. “Est-ce la guerre du pétrole? Est-ce une nouvelle guerre? Est-ce la fièvre électorale?”, s'était-il interrogé.
Patrick Maki