Double-nationalité: Des députés dénoncent la complicité des gouvernants

La dynamique des parlementaires acquis au bon sens, une structure comptant 30 députés (majorité et opposition) à l’Assemblée nationale, saisit Joseph Kabila au sujet de ce qu’elle qualifie de «bradage et infiltration de la nationalité congolaise».

<span style="font-weight: 400;">Dans une lettre ouverte adressée au Président de la république, les députés rappellent l’article 10 de la constitution qui consacre l’exclusivité de la nationalité congolaise tout en notant que cette dernière est «bradée et infiltrée systématiquement en complicité avec les gouvernants».</span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><i><span style="font-weight: 400;">«L’Assemblée nationale de la 1ère législature de la 3ème République vote un moratoire de trois mois soit, de février à mai 2007, lequel moratoire couvre les étrangers qui ont infiltré les institutions congolaises  (...) Cependant, ce délai de trois mois est demeuré une autorisation tacite et licite de la détention d’une nationalité concurrente depuis bientôt 120 mois. Cela dénote une attitude manifeste de violation intentionnelle de la constitution de notre pays. Au parlement de notre pays, il y aurait une centaine de députés nationaux et sénateurs qui détiendraient des nationalités concurrentes. Ce sont en fait des étrangers pour l’espionnage des institutions de la RDC»</span></i><span style="font-weight: 400;">, indique la lettre des députés.</span></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">Le document cite à titre d’exemple quelques cas d’«infiltration» de la nationalité congolaise.</span>
<blockquote class="blockquote-style-1 position-center text-left width-95" data-style="style-1" data-position="center" data-align="left" data-width="95"><i><span style="font-weight: 400;">«Un député national de la circonscription électorale de Masisi au Nord-Kivu, Baudouin Dunia Bakarani, élu en 2006, a siégé à l’assemblée nationale comme congolais jusqu'à son arrestation au Rwanda comme citoyen rwandais en 2009. Contre toute attente, au lendemain de la nomination de Samy Badibanga Ntita au poste de premier ministre, le peuple congolais a été ébahi de plus par une certaine presse qui dénonce la nomination d’un citoyen belge, d’origine congolaise bien sûre, à la tête du gouvernement. Les preuves brandies par ces médias sont fortement incitatives à la persuasion que Samy Badibanga Ntita ait perdu ipso facto sa nationalité congolaise d’origine ; il est étranger de nationalité belge effectivement», </span></i><span style="font-weight: 400;">affirment ces élus nationaux.</span></blockquote>
<span style="font-weight: 400;">Les députés membres de la dynamique des parlementaires acquis au bon sens sollicitent de Joseph Kabila des instructions claires pour que les institutions compétentes agissent urgemment contre les étrangers d'origine congolaise qui exercent selon eux </span><i><span style="font-weight: 400;">«une nouvelle forme de colonisation grâce au sang congolais qui coule dans leurs veines», </span></i><span style="font-weight: 400;">ont conclu les députés.</span>

<span style="font-weight: 400;">Patrick Maki </span>