RDC : le ministre Justin Kalumba mise sur la jeunesse entrepreneuriale pour reconstruire le pays

Photo d'illustration
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À l’Expo Béton 2025, le ministre de l’Entrepreneuriat appelle la jeunesse congolaise à oser créer avec les moyens disponibles pour transformer le pays.

À la 10ᵉ édition de l’Expo Béton, organisée sous le thème ambitieux « 100 milliards USD pour rebâtir la RDC post-conflit », le ministre de l’Entrepreneuriat et Développement des PME, Justin Kalumba Mwana-Ngongo, a livré un message fort et inspirant à la jeunesse congolaise. Devant une assemblée composée d’experts, d’investisseurs, d’universitaires et de jeunes porteurs de projets, le ministre a placé son intervention sous le signe d’un concept audacieux : l’effectuation.

« Il faut oser ! », a martelé Justin Kalumba devant une assemblée attentive composée d’experts, de décideurs, de jeunes entrepreneurs et d’acteurs de la société civile.

Poursuivant son exposé avec sincérité et réalisme, le ministre n’a pas mâché ses mots :

« Il est inadmissible que la RDC, un pays aux ressources inestimables, continue de compter parmi les nations les plus pauvres du monde. Il est temps de se remettre en question ! »

Pour lui, cette situation découle d’un déséquilibre structurel qui ne pourra être corrigé qu’en libérant les énergies créatrices de la jeunesse congolaise. D’où l’urgence, selon lui, de mettre en place une véritable politique entrepreneuriale, fondée sur une vision claire et des moyens concrets, telle que prônée par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

La stratégie des “3C” : former, garantir, faciliter

Cœur de son intervention : le modèle des “3C”, intégré dans un “grand C”, véritable colonne vertébrale de la politique gouvernementale en matière d’entrepreneuriat.

Premier C : l’ANADEC, bras opérationnel chargé de former les jeunes entrepreneurs et de les accompagner dans la structuration de leurs projets.

Deuxième C : le FOGEC, qui offre une garantie d’accès au crédit afin de lever le verrou financier.

Troisième C : l’ARSP, en charge de faciliter l’accès aux marchés publics et aux contrats, assurant ainsi des débouchés concrets aux initiatives des jeunes.

Selon le ministre, ce triptyque crée une synergie institutionnelle capable de faire éclore un nouveau modèle économique porté par les Congolais eux-mêmes.

« Le gouvernement finance la démocratie. Pourquoi ne financerait-il pas aussi l’entrepreneuriat ? La République est capable de produire ses propres entrepreneurs », a-t-il affirmé avec conviction.

Un engagement pour chaque circonscription électorale

Dans une annonce forte, le numéro un de l’Entrepreneuriat et du Développement des PME a révélé que, toutes les deux années et demie, l’État congolais s’engage à produire des entrepreneurs dans chacune des circonscriptions électorales du pays.

Cette stratégie de déploiement national vise à territorialiser la croissance et à rendre l’entrepreneuriat accessible à tous, y compris dans les zones les plus reculées du territoire.

Justin Kalumba a salué « la résilience héroïque de l’homme congolais », qui, malgré les souffrances et les épreuves, « se démène chaque jour pour maintenir la vie ».

Un hommage poignant, porteur d’une vision claire : c’est à partir de cette force intérieure que le pays peut se reconstruire durablement.

La jeunesse fut au cœur de son message :

« Il est possible de faire de nos jeunes entrepreneurs les véritables moteurs du développement. Il faut simplement leur donner les outils, la confiance et la reconnaissance qu’ils méritent. »

Dans une RDC en quête de renouveau, le message du ministre sonne comme une promesse : celle d’un avenir bâti non pas sur des discours creux, mais sur des actes concrets, avec la jeunesse au premier plan, alignée derrière la vision du Président de la République.