Tibor Nagy: « La tragédie du conflit dans l’Est du Congo, c’est qu’il nécessite un effort constant, et non pas simplement la déclaration du président Trump »

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L’ancien sous-secrétaire d’État américain aux affaires africaines, Tibor Peter Nagy, a mis en garde contre un effondrement du processus de paix dans l’Est de la République démocratique du Congo, faute d’efforts continus.

« La tragédie du conflit dans l’Est du Congo, c’est qu’il nécessite un effort constant et permanent, et non pas simplement la déclaration du président Trump affirmant qu’il est résolu », a déclaré M. Nagy. « Sans cela, l’accord s’effondrera et nous reviendrons à une guerre ouverte. Nous ne devons pas perdre cette opportunité », a-t-il ajouté.

Ses propos interviennent alors que le président américain s’était vanté, le 23 septembre devant l’Assemblée générale des Nations unies, d’avoir mis fin à « sept guerres en sept mois », se félicitant d’avoir résolu des conflits présentés comme « sans issue ».

Parallèlement, les États-Unis, la RDC, le Rwanda, le Qatar, le Togo (au nom de l’Union africaine) et la Commission de l’Union africaine ont annoncé cette semaine à Washington l’entrée en vigueur du « Concept des opérations » (CONOPS), destiné à enclencher la neutralisation des FDLR et la levée des mesures dites défensives du Rwanda, autrement dit la présence de l’armée rwandaise sur le sol congolais.

La première phase de ce plan, qui doit s’étendre jusqu’au 15 octobre, prévoit des actions de préparation : sensibilisation, planification, coordination et échanges de renseignements entre les parties. Cependant sur le terrain, les combats ont repris entre l’AFC/M23 et l’armée congolaise.