L'armée congolaise annonce avoir libéré 15 otages lors des opérations militaires menées en profondeur contre les rebelles d'Allied Democratic Forces (ADF) dans les territoires de Beni et Lubero au Nord-Kivu. Elle les a présentés à la presse ce samedi 4 octobre aux côtés de deux combattants capturés et 4 présumés collaborateurs immobilisés.
Les quatre présumés collaborateurs appartiennent à la chaîne de ravitaillement et de renseignement de la rébellion, affirme le lieutenant Marc Elongo, porte-parole de l'armée dans le secteur opérationnel Sokola 1. Venus de Maiba, cible de récentes attaques meurtrières, deux d'entre eux tentaient de servir de relais pour faciliter l'acheminement des explosifs dans le maquis des ADF en secteur des Bapere.
" Ils avaient pour mission d'accueillir les nouvelles recrues et de les acheminer dans le maquis pour radicalisation. D'autres avaient un colis des explosifs en provenance de Goma qu'ils devraient amener au chef ADF Abouakasi ", indique-t-il dans la foulée.
Alors qu'il attribue cet exploit à la collaboration entre les Forces de sécurité et la population, le lieutenant Marc Elongo insiste sur la dénonciation comme élément clé qui puisse dissuader l'agissement de la rébellion ADF.
" Nous demandons à la population de collaborer avec les forces de défense et de sécurité. Elle doit être vigilante parce que les ennemis nous infiltrent, mais ils n'arriveront pas au bout de leurs missions car nos services sont aux aguets. Nous sommes prêts à défendre l'intégrité du territoire national et ensemble comme un seul homme, nous devons mettre un terme à ce terrorisme ", renchérit-il.
Pour l'armée, les otages libérés seront remis à la société civile pour un processus de réinsertion communautaire au moment où les combattants et les présumés collaborateurs seront déférés devant les instances judiciaires compétentes.
Dieubon Mughenze, à Beni