RDC-M23: le comité mixte de surveillance de l'accord de Washington salue l'échange de prisonniers et la reprise des pourparlers à partir du 6 octobre

Massad Boulos et Donald trump
Massad Boulos et Donald trump

Un nouveau round des négociations entre les délégués de la République Démocratique du Congo et ceux de la rébellion de l'AFC/M23 est annoncé au courant de la semaine du 6 octobre à Doha sous la médiation de l'État du Qatar. C'est ce qu'a révélé le médiateur lors de la troisième réunion du comité mixte de surveillance de l'accord de paix de Washington tenue mercredi 1er octobre à Washington aux États-Unis d'Amérique.

" L'État du Qatar a fait le point sur les négociations en cours à Doha entre la RDC et l'AFC/M23, et le comité a salué l'accord sur l'échange de prisonniers et la reprise des pourparlers au cours de la semaine du 6 octobre. Le comité a exprimé son soutien à ces efforts et a souligné l'importance de faire progresser le processus de Doha, essentiel à une mise en œuvre plus large de l'accord de paix, que la commission de l'Union africaine s'est déclarée prête à soutenir ", rapporte le communiqué du Département d'État américain. 

Le comité qui regroupe des représentants de la RDC et de la République du Rwanda, ainsi que les États-Unis, l'État du Qatar, la République du Togo (en tant que facilitateur de l'Union africaine) et la Commission de l'Union africaine a également discuté de la montée des tensions à Uvira et Walikale, appelant au calme et à la retenue de tous les acteurs.

Bien avant cette nouvelle étape des discussions, les délégués du gouvernement de la RDC et ceux de l'Alliance Fleuve Congo (AFC/M23) ont signé un mécanisme d'échange de prisonniers. C'est ce qu'a révélé Massad Boulos, conseiller principal du président des États-Unis pour l'Afrique. Selon l'administration Trump, cet accord est un pas décisif pour la promotion de la paix en RDC.

Lors d'un récent briefing presse, le ministre d'État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux Guillaume Ngefa était revenu sur le caractère rigoureux de ce processus. Selon le garde des sceaux congolais, lors de ce processus d’échange des prisonniers, le critère d'exclusion va s'appliquer à ceux qui sont à la base des violations du droit international.

Dans le cadre de ce dispositif, le comité international de la Croix-Rouge (CICR) jouera le rôle d’intermédiaire neutre pour l’identification, la vérification et la libération sécurisée des détenus des deux camps. Washington a remercié le Qatar pour son implication aux côtés du CICR et a exhorté les parties à « profiter de cette dynamique pour progresser davantage vers la conclusion d’un accord de paix définitif ».

Les délégations du gouvernement congolais et de l’AFC/M23 négocient à Doha depuis près d’un mois. Le mouvement rebelle évoque environ 700 personnes arrêtées par Kinshasa. La mise en œuvre du mécanisme implique l’établissement et la certification des listes de prisonniers, avec l’aval de toutes les parties.

Selon des sources gouvernementales, environ 1.500 militaires congolais avaient été envoyés par la rébellion en janvier et février au camp militaire de Rumangabo, près de Goma, pour un « reconditionnement ». Par ailleurs, plusieurs combattants cantonnés au quartier général de la Monusco avaient déjà été transférés de Goma à Kinshasa en avril grâce à la médiation du CICR.

Clément Muamba