Après une réunion prolongée autour de Félix Tshisekedi, vendredi 19 septembre dernier, Augustin Kabuya et Déo Bizibu Balola, respectivement Secrétaire général et Secrétaire général adjoint de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) ont décidé de taire une divergence qui aura duré plus d'une année sur le contrôle du parti du sphinx.
Ce mardi 30 septembre, au quartier général de l'UDPS, situé dans la commune de Limete, à Kinshasa, les deux hommes, accompagnés de plusieurs autres membres influents, dont Jacquemin Shabani, Péter Kazadi, ont pris la résolution de mettre en oeuvre les orientations leur données par le président de la République, « haute autorité », lesquelles les invitent à se remettre ensemble et de tourner la page de leurs différends.
D'après la déclaration finale, lue devant un parterre des militants à ciel ouvert, les deux hommes vont devoir travailler pour la restauration de l'unité et de la fraternité entre tous les combattants et cadres du parti. Ils ont également la charge de préparer et d'organiser le congrès extraordinaire au plus tard le 14 décembre prochain.
Bizibu et Kabuya vont, par ailleurs, animer ce samedi 4 octobre, au siège du parti, une grande matinée politique dite de «réconciliation.»
« [Ils doivent] élaborer une feuille de route devant guider le processus conduisant à la tenue du congrès ; Suivant les instructions de la Haute autorité politique de référence du Parti, le comité de suivi, cadre permanent de concertation, est chargé de garantir la bonne exécution de ce processus », peut-on lire.
La journée de ce mardi marque la fin d'un conflit auquel s'était même impliquée la mère biologique du chef de l'État, Marthe Kasalu, la veuve du feu opposant Etienne Tshisekedi. Kabuya était accusé de plusieurs griefs, dont la mégestion du parti, népotisme et monnayage des postes. Lors d'une interview, Félix Tshisekedi, qui est l'émanation de l'UDPS, soutenait que cette embrouille entre Bizibu et Kabuya était un indicateur de la vitalité démocratique.
Samyr LUKOMBO