Contestation du général Olivier Gasita : une mission gouvernementale annoncée à Uvira

La situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo, marquée par de fortes tensions à Uvira, chef-lieu provisoire du Sud-Kivu, a été au centre de la réunion interinstitutionnelle présidée ce lundi 8 septembre 2025 par le chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, à la Cité de l’Union africaine.

Y ont pris part le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, le président du Sénat Jean-Michel Sama Lukonde, la Première ministre Judith Suminwa et le président du Conseil supérieur de la magistrature Dieudonné Kamuleta. Selon la cellule de communication de la Présidence, deux sujets majeurs ont été abordés : la sécurité à l’Est du pays, en particulier à Uvira, et la rentrée parlementaire.

À l’issue de la réunion, Vital Kamerhe a indiqué que « le Chef de l’État est préoccupé par cette situation et y cherche des solutions à travers une mission gouvernementale qui est diligentée à Uvira, en vue de trouver la solution à cette question ».

Depuis le 2 septembre, Uvira est paralysée par une série de journées « ville morte » décrétées par des groupes Wazalendo, censés appuyer l’armée congolaise face à la rébellion de l’AFC/M23. Ces groupes contestent la présence du général Olivier Gasita Mukunda, commandant adjoint de la 33ᵉ région militaire chargé des opérations et des renseignements. Ils l’accusent de collusion avec l’AFC/M23, soutenu par le Rwanda.

Samedi, les FARDC ont défendu leur officier, rappelant son parcours et dénonçant des manipulations visant à opposer l’armée aux Wazalendo. Mais la tension reste vive : ce lundi 8 septembre, une manifestation populaire à Uvira pour exiger le départ du général Gasita a été réprimée.

Selon des sources locales, une personne a été tuée et au moins neuf autres blessées par balles, dont quatre militaires. L’incident est survenu après le dépôt de mémorandums, notamment à la mairie, et la dispersion des manifestants par des tirs sporadiques.

Clément Muamba