La pharmacie de l'hôpital général de Lubutu, dans la province de Maniema, traverse une période sèche depuis près de deux ans. L'hôpital est dans une très longue rupture des médicaments, confirme à ACTUALITE.CD des sources hospitalières. Cet établissement sanitaire ne dispose même pas des médicaments de premières nécessités, tels que des comprimés de paracétamol.
« Oui, il y a rupture des médicaments nécessaires, des réactifs ou tests pour certaines maladies : le VIH (test de sensibilité et de confirmation), les réactifs de ZHIEL (la tuberculose) ... », confirme une source hospitalière.
Les étagères de la pharmacie sont quasiment vides. La rupture a duré presque 2 ans. L'hôpital s'approvisionne difficilement, voire rarement, en antipaludéens et en antituberculeux de la première phase pour la tuberculose pharmaco sensible. L'hôpital présente également une absence prolongée de moustiquaires pour les femmes enceintes.
« En matière de santé, lorsque les médicaments essentiels ne sont pas disponibles dans une zone de santé ou une structure sanitaire, il y a beaucoup de conséquences qui en découlent : les décès, les traitements des malades par les charlatans, l’automédication qui peut se compliquer à une intoxication médicamenteuse », a expliqué notre source.
Des rapports ont été envoyés à plusieurs reprises à la hiérarchie sans succès. Le partenaire comme MSF a également reçu les rapports de la situation, selon nos sources.
Selon la société civile, les populations évitent désormais l'hôpital général qui présente un manque criant de médicaments. Lubutu centre compte plus de 175 000 habitants.
Gaston MUKENDI, à Kisangani