La Force Grise pour la Démocratie et le Progrès Social a, comme tant d’autres partis politiques de la majorité, salué l’accord de paix durable signé entre la RDC et le Rwanda sous l’égide des USA, vendredi 27 juin à Washington. Cette formation politique proche du parti au pouvoir a encensé le couronnement « d’un intense travail diplomatique » du chef de l’Etat en place pour notamment restaurer la souveraineté nationale.
A travers une déclaration politique ce 1er juillet 2025, la FG/DPS s’est réjouie d’une étape importante pour offrir un véritable espoir de paix aux victimes, affirmant le retour de la RDC dans le concert des nations, rendu possible grâce à pas mal des dynamiques politiques et diplomatiques, telles que les processus de Luanda, Nairobi, Doha, l’intervention de l’union africaine, la résolution 2773 du conseil de sécurité de l’ONU, l’accord de Washington et autres.
« Cet accord bilatéral, le premier depuis plus de vingt ans, vient couronner l'intense travail diplomatique mené par le président de la République et son gouvernement afin de permettre à notre pays de restaurer sa souveraineté territoriale, de rétablir l'intégrité de ses frontières et d'offrir aux populations victimes de ce conflit injustifié un véritable espoir de paix et de développement. Là où d'autres avaient fait le choix de l'isolement, de la compromission et du renoncement. Le président Félix Antoine Tshisekedi a agi », a écrit son président Charly Noel Mwela.
En outre, elle dit féliciter le président de la République et son gouvernement pour un accord « historique qui pose la pierre angulaire de la construction d’une coexistence pacifique dans la région et d’un renouveau dans les relations de voisinage des Grands-Lacs », avouant que l’accord signé, qui consacre les principes sur lesquels la RDC a bâti sa diplomatie, ne peut résoudre tous les défis en un jour.
« Il s'agit donc indéniablement d'un succès stratégique. Cependant, notre pays a déjà été victime par le passé de la duplicité des adversaires de la paix dans la mise en œuvre de mécanismes de supervision, de coordination et de coopération. Nous appelons donc à la plus grande vigilance afin de ne laisser aucune manœuvre dilatoire retarder la fin des souffrances de nos concitoyens et le rétablissement de notre souveraineté », ajoute le numéro un de la FG/DPS.
L’accord a été signé par Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre congolaise des Affaires étrangères, et Olivier Nduhungirehe, son homologue rwandais. Il s’agit de l’aboutissement d’un processus entamé depuis plusieurs mois, marqué par des tensions persistantes dans l’Est de la RDC, théâtre de violences armées et d’affrontements entre groupes rebelles et forces régulières.
Le texte comprend deux volets majeurs : sécuritaire et économique. Il prévoit notamment le respect de l’intégrité territoriale des deux pays, la cessation des hostilités entre leurs armées, ainsi que l’engagement mutuel de ne plus soutenir de groupes armés comme les FDLR ou le M23/AFC. Il inclut également la mise en place d’un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire fondé sur le concept d’opérations adopté à Luanda en octobre 2024.
Sur le plan économique, l’accord entend renforcer la coopération bilatérale autour de projets communs, notamment dans l’hydroélectricité, la gestion des parcs nationaux et la traçabilité des minerais. Il s’appuie sur les cadres régionaux existants – CIRGL, COMESA, EAC – pour favoriser l’intégration économique et lutter contre les circuits illicites. Les États-Unis sont également appelés à jouer un rôle accru en tant qu’investisseurs dans les filières stratégiques.
S'agissant du volet relatif à l'intégrité territoriale et interdiction des hostilités, les parties conviennent des conditions suivantes pour assurer le respect de l’intégrité territoriale et la promotion de relations pacifiques :
• Respect de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo : Désengagement des forces/levée des mesures défensives du Rwanda : Les parties conviennent de mettre en œuvre le Plan harmonisé de neutralisation des FDLR et de désengagement des forces/levée des mesures défensives du Rwanda (CONOPS) du 31 octobre 2024, tel que prévu dans le présent Accord.
• Respect de l’intégrité territoriale de la République du Rwanda : Neutralisation des FDLR : Les parties conviennent de mettre en œuvre le Plan harmonisé de neutralisation des FDLR et de désengagement des forces/levée des mesures défensives du Rwanda (CONOPS) du 31 octobre 2024, tel que prévu dans le présent Accord.
Au point lié au règlement pacifique des différends, les parties conviennent que les différends sont réglés par des processus établis par le présent Accord et d’autres accords pertinents, plutôt que par des hostilités.
S'agissant de l'Interdiction des actes hostiles, les Parties conviennent de s’abstenir de tout acte d’agression et de ne pas commettre, soutenir ou tolérer des incursions militaires ou d’autres actes, directs ou indirects, qui menacent la paix et la sécurité de l’autre partie ou qui portent atteinte à la souveraineté ou à l’intégrité territoriale de l’autre partie.
"Les Parties établissent et conviennent de lancer, dans un délai de 30 jours à compter de l’entrée en vigueur du présent accord, un mécanisme conjoint de coordination de la sécurité entre la RDC et le Rwanda qui fonctionnera uniquement conformément aux conditions arrêtées entre les Parties. Le Mécanisme conjoint de sécurité crée des procédures opérationnelles communes et des mécanismes d’établissement de rapports pour assurer la transparence de l’ampleur et de la portée des opérations", lit-on dans l'accord rendu public par le département d'État américain.
Samyr LUKOMBO