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Beni : une dizaine de squelettes des civils tués depuis 4 ans par les ADF inhumés à Ndoma
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Illustration. Le corps d'une victime d'attaque des ADF à Beni
- Sécurité
- Dimanche 29 juin 2025 - 15:39
Ce samedi 28 juin, environ seize corps, ceux de civils exécutés par les rebelles ougandais de l’ADF depuis plus de quatre ans, ont été inhumés à Ndoma Kifrefre, situé à douze kilomètres d’Alungupa, dans le secteur de Ruwenzori, territoire de Beni.
Le chef des villages de Ndoma, Andela Kalambongo, a confirmé qu'il s'agissait de populations civiles enlevées dans diverses localités par les ADF. D'après plusieurs sources, ces victimes ont été kidnappées dans différentes entités, notamment dans les secteurs de Ruwenzori, Bashu et Watalinga.
La Croix-Rouge locale, qui a pris en charge le ramassage et l’inhumation de ces restes humains, a déclaré avoir enterré seize crânes, parmi lesquels figuraient des femmes et des enfants. Cette opération s'ajoute aux 94 autres corps déjà mis en terre il y a quelques mois, portant ainsi le total à près d'une centaine de victimes anonymes inhumées dans cette région.
« Il s’agit des populations civiles enlevées dans plusieurs entités exécutées par des ADF dans cet endroit, les victimes étaient enlevées de partout dans les entités du secteur de Ruwenzori et des Bashu voir des Watalinga. Nous venons d’enterrer seize (16) crânes dont ceux des enfants. Mais il y a quelques mois, nous avons enterré quatre-vingt-quatorze autres squelettes humains », précise Messager Lwave, commandant de la croix rouge à Ndoma.
Malgré cette découverte macabre, la population locale exprime son soulagement face à l'évolution de la situation sécuritaire. En effet, grâce aux opérations conjointes menées par les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les Forces de défense du peuple ougandais (UPDF), un retour progressif des activités agricoles est observé dans la contrée.
Les spécialistes qui se sont rendus à Ndoma révèlent que ces restes humains datent de quatre ans. Ce lieu était un ancien bastion des combattants ADF, ce qui laisse à croire que les victimes étaient enlevées par les assaillants avant d’être exécutés dans les champs.
Pour rappel, c’est depuis 2020, que les attaques contre les civils attribuées aux rebelles ougandais ADF sont rapportées dans le secteur de Ruwenzori. Les villages de Loselose, Ndoma et Halungupa n’ont jamais été épargnés par ces violences.
Josué Mutanava, à Goma
