Walikale : les rebelles de l'AFC/M23 accusés d'imposer des travaux à la population à Kashebere et Kibati

Walikale sur la carte
Walikale sur la carte

Les habitants de Kashebere et Kibati dans le groupement Luberike en territoire de Walikale, entité sous contrôle des rebelles de l'AFC/M23 se plaingent des travaux forcés leur imposés par les combattants de la rébellion.

Selon des sources locales, les hommes de ces deux agglomérations sont les plus soumis à ces travaux au profit des rebelles depuis trois semaines maintenant, acte que ces derniers perçoivent comme de l'esclavage.

"Ils étaient venus comme libérateurs. Mais aujourd'hui nous devenons leurs esclaves. Nous avons commencé par construire pour eux des camps, puis creuser des trous où leurs gardes se cachent. Nous avions cru que c'était juste ça puis c'est fini, mais ça continue", témoigne un habitant sous le sceau d'anonymat.

Selon nos sources, les rebelles menacent les chefs de villages pour qu'ils sensibilisent leurs administrés pour qu'ils se présentent au lieu du travail. Aucune absence n'est tolérée par les rebelles.

"Ils passent par nos chefs de villages, Ils les appellent au camp pour les instruire sur le travail à faire. Celui que ses hommes ne vont pas se présenter est menacé et qualifié de collaborateur des Wazalendo et FARDC. Pour éviter tout malentendu, tous les hommes sont obligés de répondre présent", explique un autre habitant sous anonymat.

Les rebelles imposent plusieurs sortes de travail à la population de Kashebere et Kibati selon les témoignages recueillis dans la zone. La construction de maisons, la coupe des bois, le transport des fardeaux,...

"Ce samedi, les hommes sont allés couper des bois de chauffage et les transporter jusqu'au camps de l'AFC/M23 à Kashebere. Nous ne comprenons pas comment et pourquoi un homme peut faire de son semblable son esclave à ce siècle. Nous avons aujourd'hui travaillé avec des machettes et des haches non tranchantes pour couper les bois. Nous souffrons énormément", fait savoir un notable local.

Ces habitants qui ne savent plus à quel saint se vouer estiment que la seule option pour échapper à cette situation c'est de fuir la zone.