Accord Kinshasa-Kigali: nous espérons qu'avec l'intervention des USA, cette fois-ci c'est la bonne ( Brazzaville)

Photo d'illustration
Les Présidents Félix Tshisekedi de la RDC et Paul Kagame du Rwanda

Le gouvernement de la République du Congo d'en face s'est réjoui la signature entre Kinshasa et Kigali du paraphe d'un texte sous l'égide de l'administration Trump, le 19 juin dernier lors d'une réunion ministérielle à Washington, aux États-Unis d'Amérique.

Le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement de Brazzaville, Thierry Mougalla a dit au micro de la Radio France Internationale que l'intervention de la grande puissance au monde augure un futur prometteur du conflit qui secoue les deux pays frontaliers.

« Nous nous réjouissons de cette avancée qui nous paraît majeure. Ce qu'il faut reconnaître est qu'il retenir ce qu'il prenait une cessation des hostilités, un désarmement des forces qui sont considérées comme rebelles et la possibilité d'aller vers un accord de paix. Nous le pays voisin nous nous en réjouissons et nous espérons que les différentes étapes soient franchies sans encombre. Cette fois-ci, nous espérons qu'avec l'intervention d'un pays majeur, une grande puissance comme les États-Unis, que cette fois-ci c'est la bonne», a déclaré Thierry Mougalla.

Face à la multiplicité d'initiatives visant à taire définitivement le conflit entre le Rwanda et la RDC, à la base des tueries dans les Nord et Sud-Kivu, ce membre du gouvernement de l'autre côté du fleuve Congo l'a jugée normale au regard justement des ramifications qui entourent les tensions entre les deux pays.

Les équipes techniques de la République démocratique du Congo et de la République du Rwanda ont paraphé ce texte de l'accord de paix, en présence de la sous-secrétaire américaine aux affaires politiques, Allison Hooker, en prélude de la signature ministérielle de l'accord de paix le 27 juin 2025, en présence du secrétaire d'État américain, Marco Rubio.

S'appuyant sur la Déclaration de principes signée le 25 avril 2025, l'Accord a été élaboré au cours de trois jours de dialogue constructif portant sur les intérêts politiques, sécuritaires et économiques. Il comprend des dispositions sur le respect de l'intégrité territoriale et l'interdiction des hostilités ; le désengagement, le désarmement et l'intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques ; la mise en place d'un Mécanisme conjoint de coordination de la sécurité intégrant le CONOPS du 31 octobre 2024 ; la facilitation du retour des réfugiés et des personnes déplacées à l'intérieur du pays, ainsi que l'accès humanitaire ; et un cadre d'intégration économique régionale.

Samyr LUKOMBO