Dans un décret signé par la première ministre et par le ministre de l'emploi et du travail, le gouvernement congolais a décidé de fixer à 21 500 francs congolais le taux journalier du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) pour le travailleur manœuvre ordinaire, qui sera appliqué à partir de la paie du mois janvier 2026 prochain.
« Le taux journalier du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti est fixé à 21 500 Francs Congolais pour le travailleur manœuvre ordinaire. Le taux journalier du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti fixé à l'article 2 du présent décret est payé à partir de la paie du mois de janvier 2026 à 21 500 Francs Congolais ; La tension salariale en vigueur est appliquée en matière de fixation du Salaire minimum interprofessionnel garanti du travailleur manœuvre ordinaire au cadre de collaboration », peut-on lire.
Ajusté à 14 500 FC depuis décembre 2024, entré en vigueur à la paie du mois de février passé, 7 ans après sa fixation à 7 075 FC sous Bruno Tshibala, le gouvernement avait, lors du conseil des ministres du 18 avril dernier, évalué l'actuel salaire minimum interprofessionnel garanti comme n'étant pas en mesure de couvrir les besoins essentiels des travailleurs. D'où l'appel du président de la République à la première ministre à s'assurer que le prochain taux du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) soit adapté au réalité du marché pour renforcer le pouvoir d'achat des travailleurs.
Dans sa communication, Félix Tshisekedi avait salué la tenue de la 37ème session ordinaire du conseil national de travail dont les travaux préparatoires, débutés le 8 avril dernier, ont été clos pour ouvrir à la session proprement dite, qui s'était tenue du 21 au 24 avril, insistant sur le fait que ladite session débouche sur des mesures à même de garantir la dignité des travailleurs, « encadrer de manière équitable et responsable l'emploi des étrangers et consolider le système de protection sociale dans un esprit de justice et de solidarité ainsi que d'équité ».
D'après le document, cette nouvelle décision vient abroger toutes les dispositions du Décret n° 18/017 du 22 mai 2018 portant fixation du Salaire minimum interprofessionnel garanti, des allocations familiales minima et de la contre-valeur du logement, et toutes autres dispositions antérieures contraires au présent Décret.
Samyr LUKOMBO