Des veuves et des orphelins des militaires sont encore une fois revenus dans les rues de Kisangani ce mardi 10 juin pour protester contre leur retrait de la liste de paie de la rente de survie du mois de mai 2025.
À Kisangani, c'est la 4e fois qu'ils envahissent les rues depuis les derniers jours du mois de mai. Leur point de chute de ce mardi, c'est à l’agence foncière FINCA. Ils déplorent l’omission de 400 noms des bénéficiaires sur le listing de paie de la rente de survie affiché par l’agence des finances.
« Nous ne savons pas pourquoi l'interruption a lieu. Tout est coupé alors que nous préparons l'examen d'Etat, nous sommes à la fin de l'année académique, nous demandons au Président de la République d'ouvrir les yeux. Nous allons mourir pour l'argent de nos défunts parents », a dit Yannick, orphelin d’un militaire depuis 2016.
S'agissant du contrôle, les dépendants de défunts militaires affirment être en ordre. Jusqu'en avril, chacun a eu sa part. Le dernier contrôle de l'inspection des FARDC a eu lieu en mars. En avril, l'argent est sorti. Selon des veuves, « c'est seulement quand l'État augmente notre argent qu'ils disent que nous ne sommes pas en ordre ».
Les veuves et les orphelins militaires disent avoir retrouvé la joie ces 3 derniers mois, période durant laquelle leurs rentes de survie ont atteint plus de 400 000 FC. Certains se rappellent qu'il y a quelques années, ils percevaient 30 000 FC. Une courte joie car même des morts s'enregistrent dans des familles suite à cette situation.
Le 3 juin dernier, le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée a expliqué que nombreux veuves et orphelins ne répondent pas aux critères. « Chaque fois lorsque l'inspectorat général des FARDC descend sur terrain pour contrôler, il y en a ceux qui n'arrivent pas et qui n'ont même pas le dossier approprié », a-t-il dit.
Gaston MUKENDI, à Kisangani