Les musulmans de la province du Sud-Kivu ont lancé vendredi un appel à un dialogue inclusif entre acteurs politiques et décideurs, en vue de restaurer la paix et l’autorité de l’État dans la région.
L’appel a été formulé à l’occasion de la célébration de l’Aïd al-Adha, la fête musulmane du sacrifice, dite Tabaski, organisée au stade de la Concorde à Bukavu, chef-lieu de la province.
« Nous demandons aux autorités politiques de s’unir tous autour d’une même table pour trouver une paix durable », a déclaré Cheikh Saïdi Kibafe, membre du Conseil théologal du Sud-Kivu et imam de la mosquée Ajamhal. Il a insisté sur la nécessité d’un « dialogue inclusif sans exclusion ».
Plusieurs fidèles ont également exhorté les communautés musulmanes de la province à maintenir un climat d’harmonie et de cohésion entre leurs différents groupes.
Présentes à la cérémonie, les autorités provinciales ont, de leur côté, invité les musulmans à « s’engager dans la voie du dialogue, de l’unité et de la cohésion sociale » face aux tensions persistantes dans la région.
L’Est de la RDC est en proie depuis des décennies à une instabilité chronique, marquée par la présence de groupes armés locaux et étrangers. Malgré plusieurs initiatives de paix, la situation reste volatile dans plusieurs territoires du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri.